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Nuuk, capitale du Groenland : Un ramadhan de 22 heures par jour
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2013


Nuuk (Groenland).
De notre envoyé spécial

Trop de Danois, s'emporte Pavia, le regard fixé sur le détroit de Davis, couloir marin de 500 kilomètres de large, qui relie, à l'ouest, le Groenland au Canada.
Juillet, un vent glacial fait claquer le drapeau du Kalaallit Nunaat, le Groenland, rattaché au Royaume du Danemark depuis le XVIIIe siècle.
64°11' Nord, Nuuk en est la capitale, agglomération déposée sur un fjord méandres au milieu d'un monde totalement minéral où il n'y a pas un seul arbre. Au nord de la ville, le vieux port de Qanaaniviit. Là où au marché traditionnel de Kalaaliareq, on découpe encore les gros poissons à la hache, parfois les baleines quand on en attrape. Là où trône aussi sur un mont de granit aussi vieux que la Terre la statue de Hans Egede, le missionnaire norvégo-danois venu à Nuuk évangéliser les Vikings en 1720. Il ne les a pas trouvés. Premiers envahisseurs du Groenland au Xe siècle, les durs Vikings ont tous disparu à cause du froid, des maladies et de la faim, refusant d'apprendre les techniques de pêche des Inuits, la population locale. Cette dernière étant encore vivante, Hans Egede les a christianisés.
7h. Le regard toujours fixé sur le Nunavut, province autonome canadienne où vivent ses cousins inuits d'Amérique du Nord, Pavia, avec sa bonne tête d'Asiatique bronzé, plisse ses yeux déjà bridés :
– En 5 heures avec un bateau rapide, on peut y être.
– Et en kayak ?
C'est avec le kayak (mot local : qayaq en réalité, avec les «q» qui se prononcent en «qaf» comme en arabe ou en tamazight) que les Inuits ont pu survivre, pêchant et naviguant, faisant s'autodétruire le Viking, qui ne désigne plus qu'aujourd'hui que le nom d'une bière. D'ici, du vieux port, avec un peu de chance on peut voir les baleines passer le détroit bordant Nuuk, qui signiifie «presqu'île» en inuktitut, la langue inuite. Les baleines boréales de l'espère arctique peuvent vivre plusieurs siècles et les plus vieilles d'entre elles ont peut-être pu voir Hans Egede poser le pied ici en 1721. Le froid conserve et la température vient encore de chuter. Au large, un iceberg s'est formé avec une extraordinaire rapidité.
– Trop de Danois, répète encore Pavia, une bière danoise à la main, indiquant que non, Pavia ne fera pas le Ramadhan. Les Inuits, pas tous, boivent très tôt, pour ne pas dire tout le temps, un peu comme les Indiens d'Amérique, déchus par la fin de leur système. C'est le mois de Ramadhan au bord du cercle arctique, qui semble être la limite septentrionale de l'islam. Assis sur un banc face à la mer, cet Inuk sévère (Inuk est le singulier de Inuits), déteste Nuuk :
– Pas de travail pour nous ici, et pour avoir un logement social, il faut attendre 20 ans, explique-t-il.
Sur le port, mouettes blanches et corbeaux noirs ne se disputent pourtant pas, la mer y est très poissonneuse, ce qui a d'ailleurs poussé le Groenland à quitter l'Union européenne pour cause de quotas de pêche. Pavia n'aime pas Nuuk, lui préférant les villages 100% Inuits. Il a un problème avec les Blancs et vit à Qaqortoq, au sud du Groenland. Qaqortoq d'ailleurs, ville mondialement imprononçable, désigne la couleur blanche en inuktitut. Mais celle de la glace, pas celle des hommes.
La théorie des Bloks
Un adolescent d'une douzaine d'années marche nonchalamment avec un fusil de chasse sur l'épaule et une casquette US sur la tête. Une autre, Inuite, est teinte en blonde et fait son jogging matinal au pied du Sermitiaq, la montagne fétiche de Nuuk, dressée au nord-est avec ses angles très aigus. Le soleil est voilé derrière les nuages mais déjà debout depuis 2 heures du matin. 22 heures de soleil par jour sur ce continent extrême, le Ramadhan semble bien compromis. Nous sommes au new Nuuk, la nouvelle ville, reconnaissable à ses barres de béton de logements sociaux contrastant avec les petites maisons en bois de type scandinave. Si le centre de la ville est tout petit, la surface de la municipalité l'incluant, Sermersooq, en fait la plus vaste ville du monde avec ses 490 km2 pour 15 000 habitants. Une immense terre désolée pour des Inuits mondialisés, serrés dans leurs barres de béton. Sur l'une d'entre elles, une affiche dessinée ironise : NYC, Nuuk York City.
9h. Les innombrables chantiers de construction ont déjà débuté. La ville s'étend rapidement, les contremaîtres sont Danois, les ouvriers inuits. Et le Ramadhan ? Il est là, grand et blanc, presque carré, cheveux très blonds avec des yeux vert clair. Il est Danois et, depuis quelques années, est musulman, converti grâce à sa femme Drissia, une Berbère marocaine venue ici il y a 6 ans à la recherche d'un travail.
– J'ai rencontré mon mari quand je travaillais à l'office du tourisme, explique-t-elle dans son nouveau bureau institutionnel de Greenland.com, là où le gouvernement tente de développer le tourisme. Son mari voulait connaître la ville et le Groenland, lointaine possession danoise :
– Il était professeur de droit à Copenhague (Danemark) et s'intéressait déjà à l'islam.
Drissia, sortie de ses montagnes de Tizi Ougli dans le Rif, n'a eu qu'à le pousser. Mariés sans enfant, ils jeûnent ensemble. Oui, mais combien ?
– Ici à Nuuk, ce n'est pas possible de jeûner 22 heures. Alors on s'aligne sur la France. Pourquoi la France ? En contact internet régulier avec un fqih de Copenhague (Danemark), le couple apprend qu'il peut s'aligner sur l'heure d'un pays plus clément, une fatwa déconseillant de jeûner plus de 18 heures. De fait, le soleil ne sert plus à rien et la France, où ont émigré les parents de Drissia, est un pays clément, même Bouteflika le sait.
– Le f'tour ? 21h15. S'hor ? 4 heures du matin. On met le réveil, avec mon mari, on mange et on se rendort.
Une Marocaine, près de 4000 Danois et 1000 Islandais vivent au Groenland. Il y a pourtant beaucoup de couples mixtes à Nuuk même si le brassage social ne se voit pas trop. De fait, les sentiments d'indépendance sont partagés et le système danois y est peut-être pour quelque chose, la reine-mère Margrethe II du Danemark assurant 50% du budget du Groenland. Ce qui compromet sérieusement les rêves de détachement de la banquise. Pavia, l'Inuit de Qaqortoq, n'est évidemment pas de cet avis.
11h. Le soleil semble immobile au milieu du ciel. Marché central, sur le grand boulevard Aqqusinersuaq. Les Inuits vendent bijoux, poissons, viande de phoque, vêtements d'occasion, bois de cerf sculptés et ivoire de morse, une Xbox d'occasion et même une guitare électrique. Des souvenirs aussi bien sûr, comme ces T-shirts marqués «Greenland, the coolest place in the world», jeu de mots en anglais entre «froid» et «cool». Quelques touristes traînent, auxquels Anaaq, une Inuite farouche militante indépendantiste, tente de vendre du haschich marocain. Non, elle ne sait pas où est le Maroc.
ne sait pas où est le Maroc.
– Mais comment est-il arrivé ici ?
– Par le Danemark, je suppose…
Si elle ne connaît pas le Maroc ni le Maghreb, Anaaq, la quarantaine, est fière de Aleqa Hammond, première femme Première ministre du Groenland, qu'elle dit connaître personnellement et pour laquelle est a voté en mars dernier. Elle est formelle :
– Le prochain vote sera celui de l'indépendance.
Au marché aux poissons, Pia préfère la viande. Issue d'un couple mixte, de père inuit et de mère danoise retournée depuis à Copenhague, elle est née ici, il y a 35 ans et n'a jamais quitté cette terre hostile. Mais avec ses 1,80 m et sa forte corpulence, elle revendique la culture danoise et pense que le Groenland ne sera pas indépendant avant 50 ans :
– Les politiciens disent n'importe quoi.
Elle doit savoir de quoi elle parle, son père était policier et a fini politicien pro-indépendance. Tout comme le frère de Pia, policier et politicien aussi :
– Il vit comme un Inuit, explique-t-elle comme pour s'en démarquer. Il ne mange que du poisson.
Pia comprend pourtant l'inuit même si elle ne le parle pas et elle a donné un prénom inuit à son fils. Mais entre les deux cultures, elle préfère la danoise et dans sa petite maison au sud de Nuuk, elle ferme sa porte à clé, de crainte des voleurs.
– Les Inuits ?
– Alcooliques et fainéants.
Le suicide par radioactivité
Un café à l'américaine, avec vue sur l'un des trois cimetières de Nuuk, planté de croix. C'est ce que propose Soqt, un Thaïlandais de 30 ans émigré ici depuis 3 ans qui travaille dans le restaurant d'un de ses compatriotes. Le café est américain, chaud et léger. Soqt a bien sûr le cœur qui se serre quand il pense à Bangkok, où l'on peut vivre toute l'année en transpirant dans son T-shirt. Heureusement, tous les deux ans, son patron lui paye un voyage aller-retour pour la Thaïlande. Mais il n'est pas seul, une cinquantaine de Thailandais vivent au Groenland alors que 13000 Groenlandais sont déjà partis s'installer au Danemark. Il n'y a plus de saisons. Le ramadan? Oui, Soqt connaît :
– Il y a un vieux Pakistanais près du nouveau port qui doit le faire.
Un coup de son téléphone portable pour vérifier, non, il est parti. Tout comme Wassim Azaqir, le Libanais de Nuuk célèbre pour avoir jeûné 21 heures l'année dernière, détenteur du record mondial. Il a fermé sa pizzeria et loué sa maison par facebook puis est reparti en février dernier, juste avant le mois de mars, le plus froid de l'année.
13h. Dans le café thaïlandais, un vieil Inuit à la retraite est entré. Un café, américain, pour le réchauffement climatique, et un rapide coup d'œil sur le cimetière à côté.
– Ce n'est pas le cimetière préféré des Inuits, explique-t-il, eux aiment se faire enterrer face à la mer. Ici effectivement, sur le grand boulevard Aqqusinersuaq, la mer ne se voit pas et pour croiser des Inuits morts, il faut aller au vieux port, là où Pavia buvait sa fin du monde. Le vieil Inuit a travaillé au gouvernement et explique, si à cause du réchauffement climatique l'ours blanc disparaît, le loup de l'Arctique, éteint depuis les années 1930, est revenu. Et, avec lui, les compagnies internationales de prospection qui cherchent dans cet immense terre vierge de quoi se nourrir. Pétrole et gaz offshore au large des côtes, or de la mine de Kirkespirdalen et, l'été, un ciel envahi par les hélicoptères des chercheurs de diamants. Surtout, pour Nuuk, la ville la plus peuplée, ce sont les terres rares de la région qui sont convoitées, minéraux essentiels associés à des éléments radioactifs dont le gouvernement a stoppé momentanément la recherche. Car la fonte des glaces qui ouvre la voie aux prospecteurs risque de fragiliser encore plus la société inuite. Les multinationales sont à l'affût, quelque peu ralenties par les obstacles dressés par le gouvernement (voir l'entretien, demain, avec la Première ministre Aleqa Hammond) et les cris d'alarme des environnementalistes, «drill my baby, but not in my garden» (creuse mon bébé, mais pas dans mon jardin). C'est tout l'enjeu, dans ce pays qui détient le triste record mondial de suicide, l'ouverture des terres aux multinationales risque fort d'accélérer la fonte des Inuits eux-mêmes.
– La radioactivité ? Il faut demander aux Américains.
Oui, bien sûr que les Américains sont là. A Qaanaaq, du nom de la ville de l'Extrême-Nord, palindrome parfait (mot qui se lit dans les deux sens). C'est à proximité de cette agglomération que la base américaine de Thulé est installée depuis 1941. Selon les USA, il n'y a pas d'arme nucléaire entreposée, bien que celle-ci fasse partie du dispositif antimissile et de rempart nucléaire contre les Russes, à quelques icebergs de là sur l'Arctique. Le Danemark, allié des USA, n'a pas vérifié. Pavia n'aurait pas aimé.
16h. Les administrations ferment et Nuuk traîne. Anaaq est au bar, Pia fait quelques courses pour la maison et Drissia est rentrée chez elle pour préparer le ftour.
18h. A Nuuk, tout est importé et la vie est chère. Les vieilles Inuites se retrouvent à la maison de jeunes pour jouer au bingo (loto) comme au Ramadhan et espérer gagner de l'argent, pendant que les hommes sont au café des Sports à miser sur des matchs du championnat danois. Pavia est retourné à Qaqortok par air, aucune route n'existant au Groenland, où tous les déplacements se font en avion, hélicoptère ou bateau. Un pays équivalent à la surface de l'Algérie et sans routes ? Le pays idéal pour Amar Ghoul, qui rêverait de creuser des trémies sous la banquise.
Chorba phoque
A ne pas confondre avec la chorba frik. La «suaasat» est un plat traditionnel inuit, soupe à base de phoque, avec des oignons et des tomates, voire quelques pommes de terre qui, depuis le réchauffement climatique, se cultivent un peu au sud, sur de petites plaines autrefois gelées. Le soleil ne s'est pas couché mais cela n'a plus d'importance, administrativement et religieusement, la journée est terminée.
21h. Pia a acheté des hamburgers à emporter chez Soqt le Thaïlandais et Drissia a préparé la table du f'tour pour elle et son mari. Les Danois dînent à 17h et les musulmans à 21h15. Quand aux Inuits, après la traditionnelle chorba phoque, ils aiment à savourer de la baleine, dont la chair est proche du bœuf, et sa peau, le mitak, au goût si raffiné.
23h30. Dehors, le pays a changé, au sens propre, sa carte se modifiant sous l'effet de la fonte des glaces, faisant surgir des îles, relevant les montagnes et redéfinissant le tracé des côtes. Le soleil se couche enfin. Il n'y a pas de mosquée à Nuuk, donc pas d'appel à la prière. C'est l'été, moment fétiche pour tous les adorateurs du soleil sur cette limite du monde. Les enfants jouent toute la nuit dehors, dans un froid glacial qui avait fait dire à Pavia que c'est l'été le plus froid depuis 10 ans. Faut-il le croire ? Le vieux port de Qanaaniviit se plonge dans le soleil de minuit, celui qui fait semblant de tomber pour se relever immédiatement. La nuit de l'Inuit commencera dans quelques mois, où le soleil n'apparaîtra plus.
– Je comprends, avait dit Pavia en voyant pour la première fois de sa vie un Nord-Africain. On vous donne l'impression d'être très loin. Mais c'est peut être vous qui l'êtes. Oui, mais quel est le Dieu ? Le Dieu de l'islam, religion qui vient d'être consacrée première du monde, devançant le christianisme, les anciens dieux inuits ou le dieu chrétien des Vikings que les Inuits adorent ? En bon anglais, les Inuits aiment à dire «we don't believe, we fear», ce qui se traduit par «nous ne croyons pas, nous avons peur» de la nuit, des forces de l'invisible et de l'au-delà. Ici, au bout du monde, on peut comprendre.
Nuuk s'endort, laissant le Ramadhan se terminer. C'est peut-être difficile mais, en même temps, jeûner au Groenland n'est pas forcément un cauchemar. Le temps bouge et la planète tourne. En hiver, même s'il fait -20°, on ne jeûne que deux heures par jour. Saha Aïdkoum.


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