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L'uppercut de Benfodil
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2013

Avignon (France).
De notre correspondant
L'acteur Azzedine Benamara a donné corps et âme au personnage créé par l'imagination teintée de réalisme de l'écrivain, journaliste à El Watan, dans une mise en scène puissante de Kheireddine Lardjem, de la Compagnie El Ajouad. Azzedine Benamara estime que «c'est surtout l'authenticité de la parole qui porte». Emballé par le texte, et aiguillé avec talent par le metteur en scène, il ne tarit pas d'éloges : «C'est hallucinant à quel point le texte retranscrit la réalité d'une manière très crue. Benfodil utilise la poésie, non pas pour rendre les choses plus belles, mais pour les transcrire directement. C'est un pur bonheur de jouer ce texte. Ce n'est pas du théâtre maniéré où les auteurs font des effets. On a besoin d'entendre des paroles concrètes sur des choses qui se passent maintenant, des choses de notre temps.» Pour le comédien, dans sa dénonciation, Benfodil fait penser à «Kateb Yacine dans sa féroce volonté de dire avec force. Les Algériens sont prêts à entendre cette vérité, et ils sont même contents, entre guillemets, de l'entendre.
C'est sans détour». Au passage, Benamara se considère presque comme groggy par la pièce, porté par le décor sobre, mais efficace de la morgue reconstituée et sonné par l'uppercut de l'histoire que Benfodil nous fiche en pleine figure. Lardjem, du reste, fait monter le comédien en crescendo, l'obligeant à tirer de ses tripes l'expression virulente que l'auteur a placée dans des scènes très dures, poignantes même. A la fin, c'est un acteur en nage qui salue le public qui l'acclame, après ce qui s'apparente à un exercice physique éprouvant : «Tous les mots sont de Benfodil, mais le travail de comment on fait monter la pression, c'est le metteur en scène qui impose les paliers, les pauses, la rythmique.» C'est la deuxième pièce de Benfodil que Kheireddine Lardjem monte sur scène en France. Il avait créé en 2012, Les borgnes, ou le colonialisme intérieur brut, avec le même Azzedine Benamara, Linda Chaïb, Marie Louet et Sid Ahmed Agoumi. Dans Les borgnes, parti à la quête de son père, Samir rencontre une multitude de personnages qui racontent à leur manière les différentes facettes de son propre héritage, celui de la guerre d'Algérie. Il regarde son histoire, un coup de l'œil droit, un coup de l'œil gauche, perturbant son champ de vision jusqu'à scruter notre mémoire commune. Il s'agissait là du premier volet d'un triptyque théâtral qu'il mettra en scène jusqu'en 2016.
End/Igné est le deuxième. Il vient de paraître en France aux éditions Al dente. On attend vivement le troisième opus. Sid Ahmed Agoumi qui, dans la même ville d'Avignon a joué en juillet dans Terre sainte, de Mohamed Kacimi, a été marqué par l'œuvre de Mustapha Benfodil : «Il allie la folie d'un Kateb Yacine, la poésie d'un Mouloud Mammeri et l'arrogance et la violence d'un Rachid Boudjedra. Tout ça se retrouve chez ce jeune auteur, avec une clarté et un style tout à fait particuliers. On a en projet avec Benfodil et Kheireddine Lardjem, un des plus brillants metteurs en scène algériens, de monter une adaptation du Roi se meurt d'Eugène Ionesco. Vous voyez pourquoi ?» 
* La pièce End/Igné sera jouée en Algérie du 29 octobre au 4 novembre 2013.


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