Les habitants du village Hidjeb, dans la commune d'Illoula Oumalou, relevant de la daïra de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou) ont fermé, dimanche dernier et pour une durée indéterminée, le siège de leur APC. Une plateforme de revendications en douze points, des problèmes parfois en souffrance depuis 2007. Les habitants ont, dès le matin, verrouillé à l'aide d'une lourde chaîne le portail de l'institution administrative obligeant les employés à rebrousser chemin. Les villageois qui ont depuis des mois tenté vainement d'obtenir une réponse à leurs problèmes auprès de l'APC, ont décliné l'offre du maire de s'asseoir autour de la table du dialogue. Ils exigent la présence du chef de daïra pour débattre de leurs problèmes qui seront transcrits dans un procès verbal. Les douze points se rapportent essentiellement à des projets qui peinent à démarrer dont les plus importants concernent la route qui mène au village Hidjeb qui a bénéficié, depuis 2011, de 4 km de béton bitumeux mais qui n'a jamais vu le jour. Cette route, au départ du village de Sahel, sinueuse, dangereuse et impraticable, est devenue le calvaire des automobilistes qui l'empruntent. C'est dans la même situation que se trouve la seconde route du village, à partir d'Ighil Gueltounene. Longue de trois kilomètres, elle s'est retrouvée à l'abandon et sans prise en charge. Les responsables du village revendiquent, à l'instar des autres villages, le dallage des pistes et chemins des quartiers du village, sur une longueur d'environ 600 m. Le président du comité de village nous a fait part d'un éboulement qui s'est produit près de l'école primaire. Un mur de soutènement promis par l'APC n'a pas encore vu le jour. Par ailleurs, les jeunes du village souffrent du manque de moyens et de loisirs. Ils ne disposent ni de stade, ni de terrain matico et le foyer de jeunes avec une salle de 4×4 mètres ne dispose pas d'équipements suffisants pour les jeunes. Le village de Hidjeb qui compte près 1400 habitants semble privé du minimum de développement puisque même les caniveaux sont inexistants pour le drainage des eaux pluviales. Les habitants attendent toujours l'extension du réseau d'assainissement, de l'électricité, le renouvellement en tuyaux PHD de la conduite d'alimentation en eau potable et la réalisation d'une salle de réunion. Les villageois qui campaient toujours sur leurs positions ne comptent pas baisser les bras. Ils maintiennent leur action tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Nous avons vainement tenté, à plusieurs reprises, de contacter le P/APC pour avoir des éclaircissements en réponse aux requêtes des villageois.
