Véritable amphithéâtre naturel avec ses sites féériques, le désert a été depuis la nuit des temps le refuge préféré des peuplades anciennes qui ont laissé derrière elles un trésor inestimable, des gravures rupestres qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Plus d'une quarantaine de stations ont été recensées sur tous les flancs, les clairières et vallons creux du versant Sud des monts des ksour et du djebel Ammour et dont le plus universellement connu n'est autre que le bélier d'El Oudiane (daïra de Boualem). D'autres représentations d'espèces animales datant de plus de 10.000 ans, gravées sur le fronton de rochers, continuent encore à défier le temps, dont celle d'un monumental scorpion de six mètres de long au lieudit « Garet Taleb ». L'on peut également citer le site de « Merdoufa », également l'un des plus célèbres de la région du Sud de la wilaya d'El-Bayadh, distant d'une vingtaine de kilomètres de Brezina, qui attirait par le passé des visiteurs venus de tous les coins de la planète. De véritables galeries d'art où l'on peut observer trois grands bubales, éléphants, caballins, bovidés et autruches, légèrement altérés. Tout un éventail de représentations, où se croisent figures animales et humaines, scènes de chasse, le plus souvent datant du néolithique. Inestimable richesse De son côté, la direction du tourisme de la wilaya a pris le taureau par les cornes en mettant en œuvre toute une série d'opérations de sauvegarde et de préservation de legs historiques, fort heureusement déjà identifiés et répertoriés. Il s'agit, en priorité et à court terme, d'ériger des clôtures de protection infranchissables en impliquant les élus locaux des cinq APC du Sud de la wilaya, afin qu'ils prennent en charge le gardiennage de ces stations afin de les mettre à l'abri des dégradations sauvages. Des gravures rupestres qui méritent d'avoir droit de cité dans le patrimoine mondial de l'humanité, pour peu que nos spécialistes en la matière fassent un ultime effort en s'intéressant davantage à cette inestimable richesse.
