Les habitants de Zaghmour et Artatas, deux ilots du village Aït-Aïssa, situés à l'est d'Aokas à la limite de la commune de Souk El Tenine, se plaignent du déficit du transport malgré l'existence de nombreux bus desservant la localité. C'est ce qui ressort d'une requête adressée à la direction des Transports dans laquelle ils accusent les transporteurs de ne pas respecter l'itinéraire dont ils ont la charge. Ils leur reprochent notamment de rebrousser chemin, une fois les places de leurs bus occupées, avant d'atteindre les arrêts se trouvant au niveau de leurs hameaux. Le phénomène relevé est en effet de notoriété publique. Aucun des transporteurs ne se donne la peine de suivre l'itinéraire jusqu'au bout dés lors qu'il a fait le plein de voyageurs et qu'il n'a, à bord de son véhicule, aucun passager à déposer. Chose somme toute admise par les usagers qui n'admettraient certainement pas de subir de telles rallonges inutilement. C'est l'avis des transporteurs qui voient en cette obligation une aberrante corvée. A signaler que pour les mêmes reproches, trois de ces derniers ont été verbalisés par des agents de la direction des Transports dans les jours suivant la réception de la plainte émanant des habitants contestataires. En fait, le problème n'est pas aussi simple qu'on peut l'imaginer de prime abord. La ligne Aokas-Aït-Aïssa dessert plusieurs quartiers et villages sur une distance d'environ 6 km. Si le point de départ est pour le commun des mortels le chef-lieu, la destination finale reste à déterminer avec précision ; tant les arrêts au niveau de ce grand village sont nombreux. Aussi pour les transporteurs, la question est la suivante : où est le terminus ? Autre problème important, les habitants du même village, résidant à proximité de l'axe routier Lota-Aokas, trouvent des difficultés à se rendre au chef-lieu pour les mêmes raisons. Les transporteurs déclinent leur responsabilité arguant que ce tronçon ne fait pas partie de l'itinéraire qui leur est assigné et que la direction de tutelle les a autorisés à continuer d'assurer le service sur l'ancien mode de fonctionnement, à savoir, faire demi-tour dès qu'on a fait le plein de voyageurs.
