Tel est le souhait de certains chefs d'entreprise qui regrettent que cela n'ait pas été possible en 2013. Mahfoud Megatli, secrétaire général de la confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), estime que cela «aurait donné plus de visibilité» aux opérateurs économiques. Il faudra donc attendre cette nouvelle année pour voir ces changements de réglementations devant impacter positivement l'environnement économique et social des entreprises. La révision du code du travail est en attente depuis 2005 lorsqu'un groupe de travail avait été mis en place pour plancher sur la question. La redéfinition ou la suppression de l'article 87 bis doit être le point essentiel de cette révision. Une revendication syndicale à laquelle le gouvernement a enfin consenti à donner son accord. Quant à l'investissement, dans son instruction aux différents ministères l'été dernier, le premier ministre avait réclamé au ministre de l'Industrie la proposition avant septembre 2013 d'une révision du code de l'investissement. Elle avait été annoncée au début d'année mais sans suite. Le premier ministre veut un nouveau code de l'investissement qui définisse «de manière claire les droits et les devoirs des investisseurs, notamment en matière d'accès au foncier économique». La démarche doit servir à concrétiser les engagements pris par le gouvernement et ses partenaires économiques lors de la dernière tripartite au cours de laquelle il a été installé un groupe de travail chargé d'élaborer le nouveau pacte économique et social de croissance. Un projet de pacte de croissance «promis» par le gouvernement mais «qui n'a pas encore été adopté et dont on n'a pas vu la couleur», souligne M. Megatli. Les opérateurs économiques considèrent toutefois qu'il ne peut pas y avoir de pacte sans «profondes reformes économiques» et «sans stratégie économique claire».