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Les islamistes jouent leur union
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2014

«Trois scénarios sont possibles : soit le MSP décidera de boycotter les élections, soit il participera dans le cadre d'une alliance (avec les autres partis islamistes, ndlr), soit il prendra part avec son candidat», explique Farouk Taïfour, attaché de presse du MSP en annonçant la tenue du majliss echoura ce week-end au siège du parti. Alors que, selon le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, 27 candidats à l'élection présidentielle ont déjà retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, la grande inconnue reste le ou les prétendant(s) des formations islamistes.
La plus regardée : le MSP, membre de l'Alliance verte, qui a 47 députés à l'APN et fait partie de cette coalition de l'opposition qui demande la constitution d'une commission indépendante d'organisation et d'observation des élections. Cette proposition a déjà été refusée par le ministre de l'Intérieur. «Nous souhaitons parvenir à une candidature de consensus au sein de l'opposition, mais ce n'est pas simple», avoue Abderrazak Makri. «Chaque parti tentant naturellement d'imposer son candidat…, reconnaît un député en parlant du cas particulier des partis islamistes. Et il est assez difficile de mesurer la représentativité d'un parti. Mais nous avons réussi à participer aux élections législatives de 2012 avec une liste commune, je crois donc qu'il est possible de surmonter cette difficulté.»
Belmokhi Lalaoui, membre du bureau politique d'Ennahda et chargé des relations politiques pour le parti, rappelle que «la question ne doit pas être posée en termes d'étiquette politique ou idéologique», car la concertation ne se limite pas aux partis islamistes mais concerne tous les partis du groupe de l'opposition (une trentaine). «Une réunion est prévue très bientôt pour décider des actions que nous pourrions mener sur le terrain», poursuit le cadre d'Ennahda. Pour la politologue Louisa Dris Aït Hamadouche, cette indécision s'explique. «Chaque leader islamiste est tenté de boycotter cette élection, mais ils savent que sur le marché politique, la politique de la chaise vide est dommageable, souligne l'universitaire.
Doubler
Abderrazak Makri est plutôt tenté d'y aller car cette élection lui permettrait d'obtenir de la visibilité, une occasion unique de mesurer le pouls de la société ainsi que l'influence nationale. En même temps, chacun craint de se faire doubler par les autres.» Les partis islamistes qui, pour l'instant, restent solidaires, ont demandé à ce que le scrutin soit organisé par une commission indépendante «la plus éloignée possible de l'administration et du ministère de l'Intérieur». «On s'aperçoit que les partis au pouvoir ont déjà commencé la campagne, souligne Youcef Khababa, député et président du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte. Mais on voit bien que la situation n'est pas claire».
Lakhdar Benkhelaf, le député du Front de la justice et du développement (FJD), estime que «le principe même de l'élection est un problème. Il y a eu fraude lors de tous les scrutins organisés depuis 1990». Le député a déposé un amendement au Parlement pour modifier le processus de création du fichier électoral et pour permettre à une commission indépendante d'organiser les élections. «Le ministère de l'Intérieur, celui de la Justice, les walis ou les APC ne sont pas indépendants», explique-t-il. Pour l'instant, le FJD n'a pas de candidat.
«La décision sera prise lors de la réunion du comité central le 14 février», annonce Lakhdar Benkhelaf. Le seul pour l'instant à s'être définitivement retiré de ces concertations, c'est Abdallah Djaballah, le leader d'El Adala. «Je boycotte cette élection. Elle n'est pas transparente, pour moi, cela n'a pas de sens de présenter un candidat.» Louisa Dris Aït Hamadouche n'en est pas étonnée : «Sa position n'est pas nouvelle. C'est l'un des rares à avoir une posture cohérente. Il est le leader de l'islam modéré qui s'est retrouvé victime du système. Il joue de ce statut de victime, mais il a compris que cela ne lui suffisait plus.»
Posture
Du côté du parti El Intifah, l'heure est à la réflexion. «Pour le moment, personne n'a présenté sa candidature», affirme le président, Omar Bouacha. Ce dernier est opposé à l'idée d'un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. «Ce serait grave pour la stabilité. Le Président est malade, il ne peut pas gérer le pays. Des gens se servent de sa maladie pour détourner de l'argent», affirme-t-il. Pourtant, le leader du parti considère la candidature du Premier ministre Abdelmalek Sellal avec plus de bienveillance. «M. Sellal est un élément intègre et indépendant. C'est un homme honnête. S'il est candidat, nous pouvons travailler avec lui.» Le parti accepterait de participer à une élection encadrée par une commission indépendante.
Dans le cas contraire, Omar Bouacha a une proposition : «Nous demanderons l'instauration d'une période transitoire de 5 ans pour réviser la Constitution et préparer de nouvelles élections. Pendant cette période transitoire, Abdelaziz Bouteflika peut rester s'il le souhaite.» Reste à savoir si le parti de Mahfoud Nahnah décidera de faire cavalier seul en poussant dans la course à El Mouradia son président, Abderrazak Makri, comme candidat. Car ce dernier ne pourra pas décider seul d'y aller, selon Louisa Dris Aït Hamadouche, «Makri n'a pas suffisamment imposé son empreinte pour fédérer l'ensemble des forces autour de lui.
Souverain
Le parti est toujours affaibli par le vide laissé par son ancien leader Mahfoud Nahnah. Makri n'a pas atteint la maturité suffisante pour prendre une décision seul. Celle de ce week-end sera forcément une décision de consensus collectif.» A Ennahda, officiellement, personne ne verrait d'inconvénient à ce que le MSP désigne son candidat. «Chaque parti est souverain dans sa décision, rappelle Belmokhi Lalaoui, car ce qui compte encore une fois, c'est de militer ensemble pour assurer plus de transparence à cette élection présidentielle.» En ce qui concerne Ennahda, des rencontres régionales ont lieu en ce moment (la dernière s'est tenue il y a deux jours à Constantine) avec les militants.
Des questionnaires leur ont été remis pour qu'ils se prononcent sur plusieurs questions : la participation ou pas de leur parti à l'élection, le choix éventuel d'un candidat en dehors du parti dans la mouvance islamiste, ou même dans l'opposition, «une idée qui n'a pas encore été abandonnée», souligne un député islamiste. «Il serait de toute manière illusoire d'envisager une rupture absolue, ajoute la politologue. Les partis islamistes cherchent une coopération limitée avec le pouvoir. Le MSP a payé cher sa coopération inconditionnelle. Il en a retiré des avantages économiques, mais cela a été néfaste sur le plan politique. Il n'y aura donc pas de rupture absolue, les islamistes algériens, de par leur expérience et de par les expériences actuelles en Tunisie et en Egypte, sont dans une logique de gestion par la négociation et le marchandage.»


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