Un Mauritanien, sans billet d'avion, a fait le vol Bamako-Sétif sans être inquiété. Les voyageurs du vol AH 5019 d'Air Algérie ayant fait, dimanche 6 décembre, Bamako- Sétif, n'oublieront pas de sitôt les mésaventures endurées sur le tarmac de l'aéroport de Bamako. A l'enregistrement des bagages, les chargés de l'escale, qui n'ont pas jugé utile de vérifier l'identité des passagers, oublièrent de remettre les tickets d'embarquement à ces voyageurs de 3e classe. Ceux-ci accédèrent sans ce fameux sésame à la salle d'embarquement. Il fallait se bagarrer pour obtenir un ticket d'accès anonyme. Dans cette pagaille, un harrag mauritanien s'est, sans billet d'avion, procuré une carte d'embarquement. Cette manière de faire des chargés de l'escale a énervé plus d'un, d'autant plus que huit passagers étaient obligés de poireauter en bas de l'avion, sous un soleil de plomb et l'air menaçant des policiers maliens. Constatant que cinq sièges demeuraient vides, le sympathique personnel du module permit à cinq infortunés voyageurs de monter à bord. Ne prenant pas la peine de chercher les intrus, les chargés de l'escale, qui fermèrent ainsi l'œil, obligèrent trois passagers, dont un journaliste (n'étant à l'instar de ses confrères pour rien dans la déconvenue de l'ESS qui revient sur terre), à faire demi-tour. Bénéficiant d'une complicité de « mémoire courte », le harrag mauritanien fit, au grand dam de trois Algériens, le voyage en toute quiétude…
