Il était temps que la musique universelle revienne en Algérie. Culturellement, les Algériens sont restés marqués par la période de deuil du président Houari Boumediène où les radios passaient en boucle de la musique classique. Toute une génération d'enfants et de jeunes avait fini par croire qu'elle était liée à de funestes circonstances. Depuis quelques années, les efforts de reprise du patrimoine musical universel se sont traduits par quelques initiatives encourageantes comme la création de l'Orchestre symphonique National. Mais des années de coupure avec ce patrimoine musical raffiné et nécessitant un apprentissage sonore, rendaient difficile ce début de dynamique. Avec le premier Festival international de la Musique Symphonique (du 9 au 14 décembre, au Théâtre National Algérien), le Ministère frappe un grand coup dans le sens d'une promotion de cet art et de l'éducation musicale des publics. Ceci au grand bonheur des musiciens classiques algériens qui, sans doute peu nombreux, comprennent dans leurs rangs des talents avérés et un potentiel appréciable avec les élèves des conservatoires. Aujourd'hui, le programme comprend un Duo piano et chant (Japon), le César Quatuor (Russie) et l'Orchestre symphonique national syrien dirigé par le maestro Missak Baghboudarian. Dimanche 13, ce sera un trio coréen (piano, ténor et baryton) qui ouvrira la soirée, suivi d'un autre trio venu d'Autrichie et se nommant Vienne-Florence, ce qui promet un beau voyage musical. Autant aboutir à Florence pour apprécier ensuite l'orchestre du Théâtre Marrucino de Chieli (Italie). Lundi 14, la clôture du festival se fera en apogée avec un Orchestre symphonique international, composé de musiciens de Corée, d'Italie, de Syrie, d'Espagne, de France, de Tunisie, d'Ukraine et d'Algérie sous la direction du maestro allemand Jan Moritz Onken. Théâtre National Algérien. Square Port-Saïd. Toutes les soirées à 19 h. Entrée libre. Tenue correcte.
