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Emmanuelle Ferrari. Chargée du cinéma à l'Institut francais de coopération de Tunis : « Les cinémas algérien et tunisien sont en déficit de tout sauf du public ! »
Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2009

Emmanuelle Ferrari est chargée du cinéma et des arts visuels à l'Institut français de coopération à Tunis. Rencontrée à Annaba, elle revient sur l'état du cinéma tunisien et sur la nécessité de faire connaître le 7e art des pays de la région.
Vous avez pour ambition de faire connaître le cinéma tunisien. Quel est le meilleur moyen de le faire ?
En plus de ma mission de développer le cinéma et les arts visuels, je m'occupe aussi de faire connaître le cinéma tunisien en France, dans les pays francophones et au Maghreb. J'ai un lien particulier avec l'Algérie de par mes engagements, il ya une quinzaine d'années, à Aix-en-Provence, où je dirigeais un institut de l'image. J'ai eu vent des grandes difficultés que connaissait la cinémathèque d'Alger durant les années noires. J'ai entendu l'appel au secours de Boudjemaâ Karèche à l'époque. J'ai répondu et j'ai invité les cinéastes avec leurs films, le temps d'un répit. Je me suis intéressée à l'Algérie et au cinéma algérien à ce moment-là. En poste à Tunis, j'ai proposé à Fabrice Maurio, directeur du Centre culturel français(CCF) de Annaba, de faire des échanges de filmographies entre nos pays.
Il n'y a pas de raison qu'un service culturel français n'aide pas à faire connaître la cinématographie du pays d'accueil. Avec un enseignant du cinéma, j'ai proposé qu'on choisisse des films représentatifs de l'histoire du cinéma tunisien. On va proposer un retour à Tunis avec la présentation de films cultes algériens. Manière de faire connaître ou faire reconnaître au public tunisien, le cinéma algérien. Les cinémas tunisien et algérien sont déficitaires, peut-être plus que le 7e art marocain. En déficit d'institutions, de production…En déficit de tout sauf du public. C'est une chance d'avoir un public toujours en demande. La frustration amène toujours l'appétit.
Il y aura donc le cycle du film algérien à Tunis en 2010…
Fabrice Maurio, Djamel Marrir, responsables de l'action culturelle au CCF Annaba et des professionnels du cinéma vont choisir une dizaine de films représentatifs du 7e art algérien. Même s'il y a peu de choses aujourd'hui, je demande la présence d'un réalisateur jeune, de préférence une femme, pour témoigner de ce qui se passe ici, même en dehors des circuits officiels. Nous aurons comme invité Merzak Allouache. Je souhaite également la présence de l'ex-directeur de la cinémathèque algérienne Boudjemaâ Karèche, une des figures emblématiques du cinéma algérien et arabe. Il viendra nous parler de son dernier ouvrage qui retrace quelque peu l'historique de la cinémathèque algérienne.
Quel regard portez vous sur le cinéma tunisien ? Il avait connu un certain âge d'or avant de retomber, dans ce qui ressemble, à de la banalité. Quelle est la cause de la crise ?
Il y a une mosaïque de raisons. Fayçal Charrad, (professeur de cinéma à l'Institut supérieur des langues de Tunis, ndlr), l'a bien expliqué lors de la conférence d'ouverture du cycle du cinéma tunisien, ici, à Annaba. C'est un déficit au niveau institutionnel qui fait que rien n'est encadré, pas de cinémathèque, pas d'archives et pas de CNC (Centre national de cinématographie) pour faire court. Le modèle français du CNC est performant. Il n'y pas de cinéma mais des cinéastes. Des personnes qui se débrouillent. A un moment donné, les choses étaient plus faciles. Aujourd'hui, entre le déficit en salles, qui ne fonctionnent plus ou qui ferment,— il n'en reste qu'une dizaine — le déficit de production, le déficit de diffusion de films étrangers, le piratage font qu'il ya un manque de dynamique au niveau institutionnel.
Mais, les choses semblent changer, cette année, avec le nouveau ministre de la Culture qui a relancé un plan d'aide à la production, à la diffusion, à la création de multiplex…Peut-être que cela va redémarrer dans les années à venir. Il est vrai que le public se nourrit de vidéos piratées, mais il est toujours là. A chaque manifestation, le public est toujours présent en nombre. Il y a toujours ce besoin de sortir. « Doc à Tunis », un festival de documentaires lancé il y a quelques années, attire à chaque fois les grandes foules. Documentaires, cela veut dire débats d'idées, nouvelles formes de narration, etc.


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