Consolider la démarche et rapprocher les initiatives. Après avoir réussi un premier pas vers l'union, les leaders de l'opposition, qui se sont réunis mardi dernier à Alger, ne comptent pas retomber dans leurs divisions à l'avenir. En coulisses, pendant et après le conclave d'avant-hier à l'hôtel Mazafran, ils étaient unanimes à maintenir cette nouvelle dynamique et la renforcer avec «le dialogue, le rapprochement et l'association du citoyen à cette démarche». «Tous les participants sont d'accord sur ce point. Comme nous l'avons souligné dans les résolutions adoptées à l'issue de la conférence, il est nécessaire d'associer le citoyen à cette démarche. Il faut constituer un rapport de force en s'ouvrant davantage sur toutes les franges de la société», explique Zineddine Tebbal, chargé de la communication du Mouvement de la société pour la paix (MSP). La seconde décision porte sur le rapprochement des initiatives en vue d'avancer dans la revendication de la transition. La conférence nationale de transition a été clôturée avec l'adoption d'une série de recommandations.Les résolutions de ce conclave portent sur onze points, dont un appelle à l'élargissement du débat pour interpeller le pouvoir sur la gravité de la situation et les menaces qui pèsent sur le pays. Après avoir dénoncé les fléaux de la bureaucratie et de la corruption qui minent la nation, les participants en appellent également à une plus grande mobilisation pour une sortie de crise organisée. Afin d'entretenir cette nouvelle flamme qui vient d'être allumée sur la scène politique nationale, les acteurs de l'opposition se sont mis d'accord sur la mise en place d'un cadre organisé qui permettra à la démarche entreprise d'avancer. Pour cela, ils ont décidé d'installer une instance de concertation et de suivi. «Ce cadre organisé ne devrait pas se substituer aux partis politiques, qui garderont leurs identités. C'est à travers ce cadre que nous maintiendrons le contact avec tous les participants à la conférence d'hier (mardi, ndlr) pour approfondir le dialogue afin d'enrichir la plateforme élaborée par la CLTD», explique encore Zineddine Tebbal. De plus, la conférence insiste sur la nécessité de «poursuivre le combat pour un véritable changement qui concrétise la souveraineté du peuple dans le choix de ses décideurs et de ses représentants». «Après enrichissement de la plateforme et son adoption, le document consensuel qui en résultera sera proposé au pouvoir et à la société», lit-on dans ces résolutions. Organisation de conférences thématiques Dans ce sens, les participants invitent le pouvoir à répondre favorablement à la demande de transition et à saisir l'opportunité qui lui est offerte par la conférence. Sachant qu'aucune initiative politique ne peut aboutir sans la population, les leaders de l'opposition décident également de communiquer continuellement avec le peuple, faire participer la femme et les jeunes à la démarche de la transition démocratique et élargir le front des partis et des personnalités convaincus par le changement. «Il a été décidé aussi de poursuivre la concertation avec les partis politiques et les personnalités nationales pour garantir la poursuite de la coordination et le travail commun avec les différentes parties participant à la conférence», précise-t-on, indiquant que la CLTD se charge de la poursuite des consultations.Parmi les décisions prises également, selon le chargé de communication du MSP, des conférences thématiques qui traiteront de toutes les questions qui concernent le citoyen. Par ailleurs, la CLTD devra tenir, au cours de la semaine prochaine, une réunion pour évaluer la conférence d'hier.
