Les mères célibataires, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, sont dans le désarroi le plus total. «Nous nous estimons victimes d'une hogra caractérisée comme si nous ne sommes pas considérées comme des citoyennes algériennes au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent, déclarera, avec amertume, une mère célibataire.» «Nous demeurons doublement condamnées par la société et ignorées par les pouvoirs publics, dira une autre, car nous ne bénéficions ni des avantages sociaux ni des aides sociales pour nourrir nos enfants.» Ce problème, soulèvent beaucoup d'entre elles, est particulièrement vécu dans les localités éparses. «Les couffins de Ramadhan sont cédés à des familles plus aisées que nous». C'est ainsi que se sont plaints des mères célibataires au niveau de l'annexe de l'APC à ville nouvelle Ain Témouchent. Ces mères sont venues pour s'inscrire afin de bénéficier du couffin de Ramadhan. Vu leur situation sociale déplorable, elles ont du mal à s'exprimer devant n'importe qui étant donné qu'elles sont des mères célibataires, un tabou social donc. «Nous sommes recensées au niveau de la direction de l'action sociale et de la solidarité (DASS) de la wilaya d'Aïn Témouchent. En principe, le comité de solidarité de la wilaya, les services du social au niveau de la DASS et l'APC et de la direction des affaires religieuses et du wakf sont censés penser à nous car nous sommes prioritaires. Nous n'avons ni emploi ni ressources financières pour subvenir à nos besoins élémentaires» haussent-t-elles le ton. A quelques jours du début du mois sacré, la fièvre du couffin de Ramadhan augmente et sa manière de distribution est au centre des discussions. Cers mères souhaitent que les élus de l'APW en contrôlent l'opération de solidarité pour venir leur en aide en ce mois de piété et de clémence.
