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L'exploration a déjà commencé…
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2014

Le rapport d'US Energie Information Administration (EIA), paru en juin 2013, a fait état d'un potentiel gazier énorme en Algérie estimé à 707 trillions de mètres cubes, une info en or qui a eu pour mérite de faire réagir le gouvernement algérien. 4 mois plus tard, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué la volonté et l'intention de l'Algérie d'exploiter le gaz de schiste, soutenu par le ministre des Ressources en eaux, très favorable à ce projet. Moins d'une année plus tard, soit en mai 2014, le Conseil des ministres a donné son feu vert pour l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste dans le Sahara algérien. L'Etat qui ne semble rien apprendre de ses erreurs se lance aveuglement dans une aventure.
Ainsi, 11 forages ont été autorisés en Algérie pour évaluer ce potentiel sur le long terme. Les habitants du Touat ont été surpris par des forages trop nombreux et fréquents ces derniers mois, quatre nouveaux forages débutent dans l'Ahnet. Entre-temps, les voix qui se sont élevées il y a quelques semaines contre l'exploitation d'énergies non conventionnelles se sont tues, la mobilisation citoyenne s'est amenuisée.
D'aucuns estiment que le manque d'information pénalise la société civile qui reste dans l'expectative. En Europe comme en Amérique, les positions sont plus tranchées et les effets néfastes de la fracturation hydraulique dûment prouvés ont motivé le niet populaire qui a finalement eu gain de cause.
Fracturation. Quels risques ?
«Se pourrait-il vraiment que cette pollution soit telle que l'eau du robinet s'enflamme à l'approche d'un briquet ?» «OUI !» affirme Bruno Courme, directeur des projets gaz de schiste en Europe chez Total, dans un entretien avec Azar Khalatbari pour la revue Sciences et avenir, n° 778 du 11 décembre 2011. En se basant sur une étude menée par des chercheurs de l'université Duke en Caroline du Nord dont le résultat a été publié le lundi 9 mai 2011 dans la revue scientifique américaine PNAS, ‘‘Proceedings of the National Academy of Sciences'', où les scientifiques dogmatisent avoir établi un lien clair entre le forage de ce gaz non conventionnel et des niveaux élevés de méthane inflammable dans l'eau potable.
«Nous avons trouvé de très fortes concentrations dans nos échantillons, affirme Robert Jackson, professeur de biologie à l'université Duke et un des auteurs de l'étude. A ces concentrations, le méthane peut provoquer des étourdissements, de l'asphyxie, sans compter le danger d'explosions.»
Produits chimiques cancérigènes
Alfredo Jalife-Rahme, professeur de sciences politiques et sociales à l'université nationale autonome du Mexique, dans un article publié dans la Jornada et traduit par Arnaud Bréart pour le réseau de presse voltaire, a mis le point sur le rapport rédigé en 2011 par des députés démocrates de la Chambre des représentants des Etats-Unis siégeant à la commission de l'énergie et du commerce qui vient d'élucider le secret des substances chimiques associées à la fracturation hydraulique longtemps caché.
«Aux Etats-Unis, entre 2005 et 2009, les 14 principales entreprises du domaine de la fracturation hydraulique ont utilisé plus de 2500 produits chimiques contenant 750 composés parmi lesquels 650 contenaient des substances chimiques considérées comme étant des agents cancérigènes ou de dangereux polluants atmosphériques», selon la commission.
Alfredo Jalife-Rahme ajoute que les compagnies multinationales pétrolières et gazières, comme Halliburton et Schlumberger, utilisent pour la fracturation hydraulique des produits «contenant 29 substances chimiques qui sont reconnues comme étant cancérigènes pour les êtres humains et elles sont assujetties à la loi sur le contrôle de la qualité de l'eau (Safe Drinking Water) en raison des dangers qu'elles comportent pour la santé publique et qui ont été les composés connus sous le nom de BTEX (benzène, toluène, xylène et éthylbenzène)».
Risque pour les nappes phréatiques
Le docteur André Picot, toxico-chimiste, directeur de recherche honoraire CNRS et président de l'Association toxicologie-chimie à Paris, révèle, dans un bilan toxicologique et chimique rédigé en décembre 2012, les effets des composés chimiques utilisés au cours des différents processus, durant l'extraction du gaz de schiste. Selon lui, l'eau ayant circulé sous forte pression dans les différentes couches sédimentaires, va se charger en sel et en différents éléments chimiques minéraux.
Ces éléments, de nature variable, peuvent être libérés grâce à l'action de divers constituants du liquide de fracturation voire des micro-organismes. Il ajoute que les roches en particulier riches en hématite (Fe2 O3) hébergent des colonies de bactéries quasi-anaérobies, sulfato-réductrices comme la desulfovibrio de sulfuricans, qui se nourrissant de sulfures métalliques libèrent du sulfure de dihydrogène (H2S) gaz très toxique rencontré de temps à autre dans les gaz remontés au cours de la fracturation.
A rappeler que ce gaz nauséabond (ayant une odeur d'œuf pourri) tue plus rapidement que le monoxyde de carbone (CO) et est, par ailleurs, doué d'un effet anesthésiant puissant sur le nerf olfactif. Ceci pourrait expliquer certains décès dans la population animale vivant à proximité des exploitations, mais également certains événements comme les «pluies d'oiseaux» constatées aux Etats-Unis.
De nombreux sels hydrosolubles qui, beaucoup de ces éléments sont toxiques pour l'homme, apparaissent dans les eaux usées rejetées lors de la fracturation, dont certains très toxiques (As, Ba, Cd, Pb, TI…).
Quel avenir pour le Sahara ?
L'exploitation des hydrocarbures schisteux vient réaffirmer d'une façon catégorique l'absence d'une volonté politique d'entreprendre un plan de transition vers un autre modèle de croissance économique autre que la rente pétrolière. Pour la population, il s'agit bien d'une nouvelle violation du Sahara algérien, après celle des essais nucléaires de Reggane.
«Au lieu des palmeraies, de la verdure, des complexes touristiques et sportifs, des parcs aquatiques dans notre grand Sahara extrêmement riche en eau souterraine, en énergie éolienne et solaire, encore des puits, des gazoducs, des compresseurs et des installations gazières», lit-on sur les réseaux sociaux.
Une nouvelle catastrophe écologique se prépare avec le gaz de schiste, alors que les effets destructeurs des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien durant les années 1960 à Reggane et à In Ecker dans le nord de Tamanrasset et surtout, la grave pollution atmosphérique due aux retombées nucléaires radioactives qui en résulte de l'accident de béryl qui a eu lieu dans la montagne Taourirt tin afella en mai 1962 dont les traces sont fortement visibles et remarquablement détectables jusqu'à présent. Des essais 24 fois plus puissants que ceux de Nagasaki et Hiroshima sont restés jusqu'ici impunis.


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