C'est aussi un langage nous permettant d'exprimer nos sentiments et partager nos émotions d'une très belle façon. La rose rouge pour l'amour passion, le blanc pour la pureté et le jaune pour la jalousie…», nous dira une jeune fille rencontrée chez un fleuriste du centre-ville. Connaisseurs et friands de fleurs, des Sétifiens consacrent une petite partie de leur budget à l'achat de fleurs : «Je reçois quotidiennement des clients de toutes les catégories sociales. Ils sont nombreux à acheter des roses pour différentes occasions, à savoir les mariages, les naissances, les fiançailles et même pour rendre visite à un malade» révèle Issam, un fleuriste installé dans un coin stratégique de la rue de Constantine, la principale artère de l'antique Sitifis qui renoue avec les réflexes du bon vieux temps : «Dans ma famille, nous sommes fleuristes de père en fils. L'amour pour les fleurs est héréditaire. En plus de la passion et de l'amour, cette profession nécessite de solides connaissances en botanique et en horticulture, et ce, pour apporter les soins adaptés à chaque variété. On doit en outre maîtriser la communication pour expliquer aux clients le langage des fleurs», ajoute Issam, un licencié en informatique connaissant les secrets et techniques d'un fleuriste devant satisfaire une clientèle difficile et exigeante à la fois. Quant aux prix de ces produits qui ont métamorphosé cette partie de l'avenue, notre interlocuteur estime qu'ils sont à la portée de tout le monde : «Permettre à un jeune d'exposer et de vendre une variété de fleurs et de roses, non loin d'un arrêt de bus, est à mon avis une bonne et belle chose. Ce beau coin vert crée non seulement de l'activité, mais embellit le paysage de l'endroit où les passants sont attirés par le décor et les beaux parfums…», souligne une Sétifienne d'un certain âge. Bref, quels que soient leur couleur ou leur type, les fleurs demeurent toujours le moyen de communiquer un amour sans dire un mot…
