«Les défaillances dans le réseau électrique se répercutent sur le produit que nous proposons à nos clients. Il est utile, aussi de rappeler que les machines en pâtissent au même titre», a déclaré un commerçant du centre-ville. Les cafés, bondés à craquer, offraient sous la lumière des bougies, de l'eau minérale et des boissons gazeuses tièdes. On palabrait, surtout, autour de cet événement contraignant alors que cinq minutes auparavant, tout le monde parlait football ou politique. A la cité des 1700 logements, au boulevard Skanska, aux cités Dallas, Tagutagueya et le long des autres artères principales, les automobilistes ont trouvé beaucoup de mal à se frayer des issues au milieu des faunes de passants qui tentaient de rejoindre leurs maisons, dans un climat de confusion générale. Dans certains quartiers chauds où les vols par effraction et les agressions sont légion, des pères de famille sont restés sur le qui-vive jusqu'au rétablissement de la panne. «A Djenene Teffeh, on tente souvent de forcer les serrures, même quand toutes les rues sont éclairées et que tous les membres de la famille sont rassemblés à l'intérieur de la maison. Que dire quand les conditions sont favorables à l'effraction ?» a ironisé un citoyen. L'ensemble des habitants de la ville de Souk Ahras se sont rabattus sur les bougies, provoquant, du coup, des ruptures de stock dans plusieurs magasins. Contacté, hier, par téléphone, Mohamed-Lamine Tiah, cadre chargé de la communication à la Société de Distribution de gaz et de l'électricité (SDE) a déclaré à El Watan : «Nous avons effectivement, relevé une panne d'électricité due à un incident au niveau du répartiteur principal qui est indépendante de notre volonté. La panne a été réparée en 15 minutes».
