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Festival national de la chanson et de la musique amazighes : « Faire sortir la culture targuie du folklore »
Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2009

La poésie targuie est comme la rose des sables. Elle est attachée à la terre des ancêtres. L'idée est du chercheur, Mouloud Fertouni, qui a animé hier une conférence à la maison de la culture de Tamanrasset sur la composition des poèmes targuis à la faveur du Festival national de la chanson et de la musique amazighes.
Tamanrasset
De notre envoyé spécial
« Nous sommes nés dans l'immensité baignée dans la poésie et la musique. Celui qui vient à notre recherche, nous l'accueillons. Nous n'avons pas couru derrière la mondialisation mais c'est elle qui vient vers nous », a-t-il est estimé. Il a relevé que les jeunes targuis peuvent faire des études à l'université sur les traditions culturelles de leur région. « Cela ne va pas nous empêcher de rester attachés à la musique et à la poésie comme nous l'avons toujours été », a-t-il noté. Avec un autre universitaire natif de Berriane, Mouloud Fertouni s'intéresse de près à la terminologie amazighe et à l'analyse poétique. « Les poèmes targuis ne sont pas divisés en deux parties comme en poésie arabe, mais sont composés d'une seule partie », a-t-il relevé, dénonçant le fait que certains chercheurs tendent à limiter les écrits poétiques aux chansons. Hamza Mohamed, poète targui, fait des recherches sur tifinagh, l'écriture amazighe depuis des années, et enseigne le tamachaq à Tamanrasset. Il est peiné par le fait que la culture de l'Ahaggar et du Tassili N'Ajjer soit toujours perçue comme un sous-produit.
« Il faut faire sortir la culture targuie du folklore. Les médias qui, pendant longtemps, ont véhiculé cette image doivent travailler pour mettre en valeur cette culture nationale. Ce n'est pas une culture d'une seule région », a-t-il déclaré. Selon lui, l'état, qui a reconnu le caractère national de tamazight dans la Constitution, a mis tous les moyens pour que les cultures berbères soient promues. Reste à se « débarrasser » de certaines mentalités. « Je tente d'adapter les lettres du tifinagh au cadre scolaire. Je dis, adapter et pas développer. Le tifinagh est déjà développé. Je travaille pour que le tifinagh soit utilisé dans les micro-ordinateurs et pour que les lettres soient écrites dans un seul sens et pas dans plusieurs sens », a expliqué Hamza Mohamed. Il est important, à ses yeux, de prendre en compte l'aspect pratique et économique dans l'écriture d'une langue. « Il y a des difficultés dans l'utilisation des points dans le tifinagh mais qui peuvent être surmontés. Ce n'est donc pas une raison pour se passer de l'enseignement du tifinagh », a-t-il souligné, relevant que les instruments utilisés dans l'écriture par les anciens et les supports ont « imposé » la forme des lettres. Hamza Mohamed n'a pas encore publié ses travaux.
« Il y a des handicaps académiques. Par la force des choses, je suis venu à la poésie et aux recherches linguistiques », a-t-il soutenu. Abdennour Abdesselam, chercheur, a, lui, abordé dans une autre conférence l'évolution thématique de la chanson amazighe de Kabylie. Il a souligné que cette chanson a, au moins, traversé trois périodes : colonialisme, guerre de libération et post-indépendance. « A chaque étape, il est aisé de remarquer que le texte, dans la chanson kabyle, a globalement la primauté sur la musique », a-t-il noté. Il a rappelé qu'au début, les chants kabyles s'appuyaient sur les voix, pas sur les instruments. « Plus tard, la flûte et le bendir ont été introduits dans les chants d'amour notamment », a-t-il relevé. Farroudja Saïdani est une jeune chanteuse kabyle qui s'est ouverte sur les autres variantes du berbère. « J'apprends les textes. Et je parle sans problème le chaoui et le mozabite. Ce n'est pas loin du kabyle. J'ai interprété en targui une chanson en hommage à Tinhinan », nous a-t-elle dit.
Farroudja, qui a chanté dans la capitale de l'Ahaggar pour la première fois, a déjà produit quatre CD et s'apprête à en éditer un cinquième. Elle puise ses textes dans le patrimoine comme elle en écrit certains. Ses compositeurs et auteurs sont Salah Terichine, Adel Amzab, Hocine Hachad et Kader Bouchelaghem. « J'aime les textes engagés. Et je vais bientôt travailler, pour mon prochain album, avec un groupe d'artistes berbères de Libye et un autre de Ouargla » , a déclaré l'artiste. Les clips de Farroudja ont été diffusés par Beur TV et Berbère TV. Elle a eu quelques passages à l'ENTV. « La chanson amazighe n'est pas vraiment médiatisée. Des jeunes font du bon travail de recherche sur l'acoustique mais qui sont ignorés, pas encouragés », a-t-elle relevé. Mardi soir, le chanteur chaoui Hassan Dadi et la troupe de Chréa (Tébessa) ont fait sensation à l'esplanade de la maison de la culture. Il en est de même du groupe de danses traditionnelles Amel Tabarkat de Tamanrasset.


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