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Nassima Hablal, l'héroïne de l'ombre…
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2014

La jeune documentariste franco-algérienne, Nassima Guessoum, s'est intéressée dans 10 949 femmes, projeté récemment aux Journées cinématographiques d'Alger (JCA), à l'une de ces combattantes restée dans l'ombre. Nassima Hablal, disparue en mai 2013 à l'âge 85, a pourtant eu un long parcours au sein du Mouvement national, au sein du PPA, puis au FLN.
Le film débute par des images de l'ENTV sur la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, où l'on voit Bouteflika accompagné de Ben Bella et de Kafi lors d'une cérémonie officielle. Loin de ce monde, Nassima Hablal vit dans une ancienne maison à Birkhadem. Malgré la solitude et l'oubli (Nassima vivait avec son fils Youcef, décédé brutalement), la dame gardait une certaine joie de vivre. «Mais, dites pourquoi bon Dieu, ça vous dérange qu'on m'aime un peu !», chante-t-elle en préparant le café avant de confier : «J'aurais dû être chanteuse.
On se trompe parfois dans la vie». Nassima Hablal, qui porte un nom d'artiste, a fait preuve de beaucoup de talent et de courage dans l'affrontement du système colonial. A 17 ans, au milieu des années 1940, elle commençait son engagement militant. Secrétaire au gouvernement général à Alger, elle collaborait secrètement avec les nationalistes. «Mimi Belahouel, une voisine, m'a emmenée fréquenter les étudiants de gauche. Voilà comment je suis entrée dans la vie politique. Je travaillais au gouvernement général, il me fallait cacher tout cela. La police est venue un jour vider mes tiroirs.
Les gens étaient étonnés que Mlle Hablal était une militante», raconte-t-elle. «J'ai connu Amara Rachid, âgé alors de 19 ans, qui m'avait mise en contact avec les étudiants et avait ramené Abane Ramdane chez moi pour créer la Zone autonome d'Alger. Abane était la tête de la Révolution. En janvier 1955, il n'y avait plus rien, pas d'argent, pas de militants. Abane Ramdane avait tout réorganisé. Avec lui, il y avait Ben M'hidi, Dahleb, Krim Belkacem, le colonel Ouamrane. C'était le Comité de coordination et d'exécution. Moi, j'étais leur secrétaire, la première femme que Abane avait contactée», se souvient-elle.
Abane devait désigner Nassima Hablal comme secrétaire à l'UGTA en février 1956. Le syndicat n'était qu'une couverture des activités militantes de la jeune femme. Elle fournissait des fausses cartes d'identité, acheminait des militants au maquis, passait des heures à taper les tracts du CCE et l'organe du FLN, Le Moudjahid. «Nassima faisait partie du comité qui a préparé la grève des huit jours. Le FLN voulait faire grand bruit à la veille du débat sur la question algérienne à l'ONU. Au moment de la grève, plus de 8000 militaires français investissaient Alger.
Larbi Ben M'hidi était arrêté, Nassima Hablal quelques jours plus tard, le 21 février 1957 par les parachutistes», est-il indiqué dans le documentaire. «Ma mère avait les yeux blessés tellement elle avait pleuré. Elle ne savait pas dans quelle prison j'étais», confie la moudjahida. Jugée au procès dit des chrétiens progressistes en juillet 1957 pour atteinte à «la sûreté extérieure de l'Etat», elle a été condamnée à cinq ans de prison. Libérée, elle rejoignait la Fédération de France du FLN avant d'être envoyée en Tunisie. Durant son arrestation, la combattante subissait la torture.
Ne pouvant le dire devant la caméra, elle a laissé à Nassima Guessoum un écrit dans lequel elle racontait ce qu'elle avait subi à la villa Sésini par les parachutistes. Elle a cité le nom d'un certain lieutenant Charbonier. Nassima Hablal a résisté avec courage à l'épreuve de l'eau, de la gégène, du tonneau de vin, des coups de bâton sur le dos… Baya Laribi, amie de Nassima Hablal, rencontrée en Tunisie, a, elle aussi, subi la torture. «Je n'aime pas les Français. Ils m'ont trop torturée, violée. Plus de cinquante hommes sont passés sur moi. A cause des vendus à La Casbah d'Alger.
Le premier qui m'a violée «était le fils d'un colon…», révèle-t-elle dans le documentaire de Nassima Guessoum. Au niveau des frontières en Tunisie, Nassima Hablal découvrait l'ampleur des déchirements entre les leaders de la Révolution. «Abane a été tué parce qu'il leur a dit qu'il fallait entrer en Algérie. La Tunisie et la Maroc n'étaient pas le terrain qu'il fallait pour faire la Révolution.
Je parle des gens comme Boussouf qui avaient leurs affaires, un tas de fric, allaient dans les pays de l'Est pour se promener. Ils ne faisaient pas la Révolution. A l'intérieur du pays, c'était la mort ou l'arrestation qui vous attendaient. Eux ne voulaient pas mourir pour le pays. Ils voulaient profiter le plus possible de la Révolution. Mentalement, Boussouf était un tueur !» dit-elle. Dans 10 949 femmes, Nassima Guessoum a dressé un portrait poignant et émouvant de Nassima Hablal, filmée avec amour et tendresse.


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