Ce dernier, dépassé, ne faisait plus l'unanimité au sein de l'assemblée qui est devenue un lieu de dénigrement et d'échange d'accusations entre groupes d'élus, oubliant l'objectif essentiel pour lequel ils ont été mandatés par les électeurs et électrices de Médéa. La situation est arrivée à un point où le changement était plus que nécessaire pour faire sortir la commune de sa léthargie. Yacine Birane est le nouveau P/APC qui a obtenu la majorité absolue lors d'une session extraordinaire présidée, jeudi dernier, par le wali, en remplacement de Abdelhafid Bencherguia. Le nouveau P/APC sera-t-il à la hauteur de cette mission ? Il semble qu'il a pris conscience du climat houleux et de colère qui a régné dans la salle avant l'opération de vote. Sa nouvelle tâche ardue ne semble pas de tout repos, puisqu'il aura à réveiller une commune qui s'est morfondue dans un profond sommeil depuis des années. Le nouveau P/APC devra s'armer de courage et de patience pour gérer et redynamiser l'esprit d'imagination dans la conception du développement local, son orientation et sa gestion moderne, car Médéa accuse un retard considérable que n'ont pu résorber les projets centralisés qui ont fait de sa banlieue sud-est un pôle universitaire et un pôle urbain par excellence encore à la traîne. Il devra reprendre l'initiative pour animer et secouer l'action des commissions communales, orienter les plans communaux de développement et surtout créer les conditions de confiance qui permettront d'inciter les investisseurs à s'intéresser aux potentialités qu'offre Médéa. L'APC de la capitale du Titteri doit se réveiller et se mettre au diapason des aspirations de ses habitants qui sont constamment en évolution et mettre par ailleurs fin aux luttes des clans, bloquant ainsi même la consommation des budgets consacrés au développement local.
