Une mosquée du quartier des Sablons, au Mans, a été victime de tirs de grenade d'exercice vers minuit ; un impact de balle sur une fenêtre du premier étage. A Poitiers, le portail de la mosquée a été tagué : «Mort aux Arabes». Jeudi matin, un lycéen de 17 ans a été insulté et roué de coups en marge d'une minute de silence observée en hommage aux victimes de Charlie Hebdo au lycée de l'Oiselet, à Bourgoin-Jallieu (Isère). A Macon (Saône-et-Loire), une inscription : «Islam on vous vous n… – Charlie.» A Villefranche-sur-Saône, un snack kebab attenant à une mosquée a été visé par une explosion d'origine criminelle vers 6h. Une mosquée, à Aix-les-Bains, a été incendiée jeudi vers 22h. A Givors, en banlieue lyonnaise, des tags contre la mosquée. Dans la ville de Péronne, dans la Somme, une croix gammée a été peinte sur un monument aux morts consacré aux combattants d'Afrique du Nord. Des tags islamophobes sont découverts à Châlons-sur-Saône au centre culturel musulman. A Bayonne, les fidèles musulmans ont pu lire «Assassins» et «Sales Arabes.» A Soissons, en Picardie, cinq coups de feu ont été tirés sur la mosquée Badr. La mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu. Une enveloppe suspecte a brièvement perturbé les prières à Nantes alors qu'une enveloppe suspecte a été découverte dans la mosquée de la ville. Cette substance n'était pas dangereuse. A Liévin (Nord), c'est le chantier de la future mosquée qui a été touché ; des croix gammées, des slogans nazis et l'inscription «Charlie est vivant» ont été tagués sur les murs en construction. A Vendôme (Loir-et-Cher), des impacts de balle ont été constatés vendredi matin sur la vitrine d'un magasin appartenant à des musulmans et sur la porte de la mosquée. Des coups de feu ont également été tirés sur la façade de la mosquée de Saint-Juéry… Signalons aussi un début d'incendie, dimanche soir, sur le site de la mosquée en construction de Poitiers sur laquelle des banderoles racistes avaient déjà été placées il y a quelques mois. Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie au Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, expliquait hier aux médias qu'«on a laissé faire. Quand on entend dire que l'islam n'est pas compatible avec la République, que les musulmans ne respectent pas la laïcité…. Et il y a des sites identitaires qui appellent au meurtre des dirigeants de l'islam en France et à l'incendie des lieux de culte musulmans». Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, s'en est inquiété, appelant « les pouvoirs publics à la vigilance afin de veiller à la sécurité des mosquées».