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Un souffle nouveau aux fermes pilotes
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2005

Beaucoup de fermes pilotes, notamment celles situées à l'Ouest et qui ont essuyé une mauvaise campagne agricole 2003-2004 à cause du siroco, du gel et des faibles précipitations en périodes critiques observées en 2004, enregistrent un déficit qui peut les mettre en situation de liquidation en référence aux lois qui les régissent (code de commerce, statuts).
A l'instar des autres entreprises ayant le statut d'Eurl, les fermes pilotes doivent trouver un souffle nouveau dans les orientations vers les partenaires et la privatisation clairement exprimée par leur tutelle dans les nouveaux contrats proposés aux directeurs-gérants. Mais en dépit des efforts de mise en cohérence de leur situation juridique, les fermes pilotes demeurent toujours handicapées. Alors qu'elles ne finissent pas de subir les effets négatifs à cause justement de leur statut - particulièrement la concurrence déloyale, la bureaucratie et les diverses contraintes réglementaires -, elles ne pourront bénéficier pleinement des avantages des réformes économiques sans que la question du foncier ne soit résolue. Il se pourrait même que celles qui ont un déficit supérieur au niveau admis par la réglementation ne se mettent dans une véritable impasse. En effet, si l'on se réfère au code de commerce, l'entreprise est en situation si le niveau du déficit passe en dessous des deux tiers du capital social. Or, le niveau du capital social est dérisoire (généralement un million de dinars) par rapport à la valeur réelle des actifs, et donc l'entreprise est très vulnérable. Certaines entreprises agricoles à monoculture notamment peuvent voir leurs résultats varier drastiquement aussi bien négativement que positivement, par les simples effets de facteurs naturels, et donc la situation de déficit fatal peut être facilement atteinte. De plus, l'exploitation agricole engage en général la plus grosse partie de ses dépenses sur un court laps de temps (campagne labours- semailles par exemple) et doit attendre relativement plus longtemps dans l'incertitude parfois d'hypothétiques résultats. Réduire les effets de ces contraintes naturelles par le recours à des solutions agrotechniques contribuera certainement à donner un sursis aux exploitations agricoles publiques, mais celles-ci ne les mettront pas à l'abri de la faillite, car elles n'auront jamais les mêmes chances que les entreprises agricoles privées, même si certaines d'entre elles disposent de meilleures terres et des ressources en eau suffisantes. Par ailleurs, et même si la décision est prise de liquider l'Eurl, que va-t-on faire des actifs incessibles comme la terre ? Et c'est justement, cet actif qui est l'objet de toutes les convoitises et la source de la grande partie des conflits cachés ou apparents. Il y a d'une part les employés de l'Eurl qui se considèrent comme les bénéficiaires prioritaires et qui légitiment cet avantage par leur ancienneté sur les lieux et d'autre part, les responsables des EPE qui gèrent ces fermes et doivent appliquer les nouvelles règles issues des réformes économiques parce qu'ils n'ont d'autres choix que de réaliser les objectifs fixés ou démissionner. Il y a enfin d'autres acteurs situés dans l'environnement de l'entreprise qui guettent et peuvent faire valoir d'autres statuts pour prendre une part. Les gérants des Eurl, eux, se trouvent dans une situation bien critique et ils peuvent en payer les frais nonobstant la protection prévue au nouveau contrat, si de bonnes solutions ne sont pas trouvées. Si l'objectif est de faire fructifier à l'optimum les capitaux affectés à ces fermes en étant convaincu que le partenariat-privatisation soit une méthode privilégiée, pourquoi donc ne pas harmoniser la gérance - il ne s'agit pas de traiter toutes les exploitations sur un même pied d'égalité, car les risques de gestion sont parfois disparates - en éditant un cahier des charges qui fixe les conditions d'exploitation du patrimoine de l'Etat et qui accorde aux employés les privilèges auxquels ils ont droit. Ainsi, les employés s'ils peuvent et s'ils le veulent, créent leur propre entreprise pour l'exploitation (sociétés de salariés, EAC...) dans les conditions définies au cahier des charges - des moyens appartenant à l'Etat. D'employés de fermes pilotes, les travailleurs ont l'obligation de se transformer en « fellahs-entrepreneurs », ce qui est leur vocation. En fait, ils ne feront que revenir aux sources pour vivre mieux leurs métiers. Car, aujourd'hui, les employés de la ferme pilote ne se considèrent certainement pas comme ouvriers agricoles - même ceux qui sont portés comme tels sur les états de paye - ni comme des fellahs, par ailleurs, mais comme des héritiers d'un éventuel legs dont l'Etat pourrait se délester et qu'ils n'accepteraient pas d'en être frustrés. Mais ils oublient souvent que ce legs peut constituer un sérieux fardeau avec les dettes qu'il comporte, notamment les dettes fiscales et parafiscales. Pour une agriculture compétitive et à l'heure de la mondialisation, ne serait-il pas plus judicieux d'harmoniser rapidement la situation des exploitations agricoles issues de la restructuration pour mieux les préparer aux nouvelles exigences du marché ? Ne faut-il pas utiliser à bon escient les aides et soutiens permis par le Programme national de développement agricole (PNDA) pour résoudre durablement cette problématique ? Il y a certainement un terrain d'entente entre les différents acteurs impliqués pour sortir gagnant-gagnant, car il s'agit de tirer profit de ressources quasi permanentes qui jusqu'à présent ne sont pas bien exploitées.

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