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« La burqa emprisonne la femme »
Randa kassis. Chercheuse syrienne
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2010

Le débat sur la burqa en France n'est pas encore clos. Les parlementaires veulent faire passer une loi interdisant son port dans les lieux publics. Pour Randa Kessis, chercheuse syrienne en ma ytho-sociologie, la burqa menace la laïcité et emprisonne la femme dans un statut qui la laisse mineure à vie. Dans cet entretien, elle détaille les raisons de son opposition au voile intégral.
Que pensez-vous du débat sur la burqa en France ?
C'est vrai qu'il y a d'autres enjeux plus importants comme la discrimination sociale, mais il faut voir les choses d'une autre manière. La burqa symbolise la prison, l'isolement de la femme et l'Islam fondamentaliste est lui-même une menace sur la laïcité et la pensée libre. Et puisque nous sommes tous concernés par la liberté de la pensée, nous ne pouvons négliger un débat aussi important que celui sur la burqa en France.
Etes-vous favorable ou non à une loi contre le port de la burqa et pourquoi ?
Dans un sens, je vois en la burqa un caractère provocateur qui ne cesse de nous rappeler le mépris de la femme et même de l'homme. La burqa empêche l'être humain d'évoluer, de pouvoir orienter ses instincts et désirs. La burqa rend la femme mineure, incapable de prendre le contrôle de son destin et sur sa vie. Dans un autre sens, cet habit représente, de mon point de vue, un Islam radical qui ne cherche qu'à nous imposer une pensée unique et ethnocentrique. Par amour de la liberté de la pensée et de la vie, je suis contre le port du voile intégral.
N'y a-t-il pas un risque de stigmatisation d'une frange de la population en interdisant cet habit ?
Les femmes qui portent la burqa sont peu nombreuses en France. C'est le moment d'agir pour empêcher sa propagation. Le changement nécessite parfois de voter des lois difficiles, mais elles sont nécessaires pour limiter la progression d'un phénomène basé sur l'intolérance et le refus de l'autre. L'interdiction est une réponse forte à la montée du fondamentalisme.
Pensez-vous que la burqa représente une menace pour les libertés publiques en France ?
Une tenue vestimentaire n'est pas une menace, mais c'est une sorte de pensée tyrannique dissimulée derrière cette tenue. N'oubliez pas que certains imams appellent leurs fidèles au djihad et à la violence. C'est une pensée qui refuse la diversité des opinions et des idées. Une telle pensée ne peut pas nourrir la liberté qui est elle-même basée sur le changement.
Ne craigniez-vous pas des dérapages sur ce sujet et une exploitation par le Front national et tous les autres extrémistes ?
C'est un risque à prendre, mais il ne durera pas longtemps, la montée des forces antagonistes permet de renforcer certains mouvements modérés, le changement d'une mentalité est fait de plusieurs contraintes. C'est à nous de trouver les meilleures solutions pour stopper la menace d'un certain danger qui est en train de se propager vite et qui peut dévaster toute la civilisation humaine.
Que diriez-vous aux filles qui veulent porter la burqa de leur propre gré ?
La croyance n'est pas une identité. C'est un besoin psychologique chez certains individus de notre époque. Pour celles qui veulent bien porter la burqa, je leur demande de s'interroger un petit moment pour connaître les vraies raisons qui les poussent à porter cet habit. Il ne faut pas oublier, au passage, que la burqa ne répond pas à une prescription de l'Islam. C'est aux musulmans de trouver l'équilibre entre la modernité et leur apparence pour atténuer le regard des autres vers l'Islam.


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