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«Le dogme malékite mis en danger par le salafisme»
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2015

Replaçant la problématique dans son contexte historique, Moussaoui explique comment cette tendance rigoriste de l'islam prône un retour au fondamentalisme en occultant les différents dogmes ou doctrines. «La salafiya se réclame d'un retour aux fondamentaux ou à l'initial et se veut également non doctrinaire. Elle désigne une conception et une démarche qui rejettent tout ce qui est positif.
Elle estime que l'islam est altéré, ce qui justifie, au regard des adeptes de cette mouvance, une rénovation par le retour au fondamentalisme», a-t-il rappelé. Il emploie le terme de «réformisme orthodoxe ou bien une orthopraxie, une orthodoxie dans l'action». Dans sa démarche, le salafisme privilégie «la limitation et non la raison et bannit l'innovation». Son credo est : «Le pire des maux est l'innovation et toute innovation est une hérésie.»
Mais si d'apparence, le salafisme exprime un rejet des différents courants qui traversent l'islam, le conférencier démontre que cette mouvance se réclame en réalité du hanbalisme, la doctrine «la plus rigoriste pure et dure». Et ce qui caractérise le salafisme qui a pris naissance à Médine (Arabie Saoudite) est qu'il milite entre autres pour la disparition de la nation et des frontières, ce qui donne, aujourd'hui, en Algérie «l'éclatement des frontières nationales et religieuses, mais également la fissuration du dogme malékite dominant qui se déroule sous nos yeux.
Et parfois les adeptes sautent le pas vers le chiisme», a fait observer encore Abderrahmane Moussaoui, dont les travaux académiques se basent essentiellement sur un travail anthropologique de terrain en menant des enquêtes. Le salafisme qui a pris pied en Algérie vers la fin des années 1970 avant de prendre une forme violente durant la décennie 1990, l'une des conséquences de la réactivation par la dynastie Al Saoud du pacte avec Mohamed Ben Abdelwahab et Médine sera le point de départ de cette conquête lancée par l'Arabie Saoudite.
«Dans les années 1960, l'Arabie Saoudite inaugure une politique visant le leadership du monde musulman et se met à la tête du panislamisme pour contrecarrer, entre autres, la montée du panarabisme initié par Le Caire et représenté notamment par le parti Baâth qui vient de triompher en Irak. La dynastie des Al Saoud réactive, pour ne plus jamais l'abandonner, ce pacte qui, par le passé, lui avait assuré une stabilité politique interne et une hégémonie sur le monde de l'islam», a analysé Abderrahmane Moussaoui.
Depuis sa création en 1960, «l'université de Médine n'a jamais cessé de propager une certaine conception de l'islam, en accueillant les étudiants musulmans du monde entier. La plupart des partisans actuels de la salafiya en Algérie ont bénéficié de ces conditions et de cet enseignement délivré par les hérauts de la salafiya wahhabite», rappelle encore le conférencier.
Par ailleurs, Moussaoui s'est employé à distinguer trois principales tendances qui agitent la salafiya, à savoir «la salafiya îlmiya qui milite pour un changement de la société par la propagation d'une culture islamique qui se limite aux aspects religieux et qui se prononce en faisant référence à l'exégèse coranique à la lumière d'une sunna documentée. Elle se veut apolitique en ce sens qu'elle appelle au respect du souverain».
Cette variante de la salafiya s'oppose au fait de s'attaquer aux détenteurs du pouvoir, ce qui pourrait bien expliquer «un laisser-faire ou un deal» avec les pouvoirs publics. Cette tendance est doublée à sa droite par la salafiya el harakya activant au sein des partis. La troisième variante est la salafiya djihadiste. Mais en réalité ces trois variantes «s'interpénètrent et rentrent en interaction en présence d'un certain nombre de données et en fonction aussi du contexte. Les frontières entre la salafia îlmiya et djihâdiya sont poreuses», prévient Moussaoui.


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