La commune d'Ouled Heddadj, dans la daïra de Boudouaou, est située à l'ouest de la wilaya de Boumerdès. D'une superficie de 10 km2, elle compte plus de 29 000 habitants, selon les statistiques du dernier recensement général de la population et de l'habitat. Soit environ 3000 habitants au km2. Ce qui fait d'elle, la commune où la densité démographique est la plus élevée de toute la wilaya de Boumerdès. Elle a été érigée en commune en 1984 alors qu'elle relevait de la municipalité de Réghaïa, dans la wilaya d'Alger. Aujourd'hui, le cadre de vie des citoyens ne cesse de s'y dégrader. La vie y est des plus intenables. Cette situation est due au dénuement qui frappe la commune sur tous les plans. En effet, le transport en commun y est quasi inexistant. Hormis la desserte reliant le chef-lieu communal à la ville de Réghaïa, aucune autre ligne de transport n'y existe. De ce fait, à défaut d'une desserte directe, les habitants de Haouche El Makhfi, une agglomération de 15 000 habitants, sise à quelques encablures seulement du chef-lieu communal, doivent effectuer un détour des plus pénibles en passant par Réghaïa pour pouvoir se rendre au chef-lieu de leur commune. Les structures sanitaires y manquent cruellement. La commune n'en dispose que de deux. Une petite salle de soins, réalisée en 1985 au chef-lieu d'Ouled Heddadj, qui fonctionne avec un seul médecin et un infirmier pour environ 13 000 habitants, et un centre de santé en manque de moyens, mis en service au début des années 2000, à Haouche El Makhfi. Les élus locaux, de leur côté, affirment qu'ils ont fait de ce secteur leur première priorité. « Vu les énormes difficultés auxquelles font face nos concitoyens en matière de soins, nous nous sommes fixés comme objectif l'amélioration de la couverture sanitaire au niveau de notre commune », nous a dit un vice-président de l'APC. Face à cette situation, les citoyens attendent avec impatience le lancement des travaux de réalisation d'une polyclinique. Ce projet, précise notre interlocuteur, sera financé par l'international algérien de la Lazio de Rome (Italie), Mourad Meghni, originaire de cette localité où il s'est rendu à deux reprises ces derniers mois. La jeunesse, frange majoritaire dans la municipalité, n'est pas en reste de ce dénuement. Les infrastructures qui lui sont destinées sont loin de répondre à ses besoins en matière de loisirs et de divertissement. Deux aires de jeux incommodes, une salle destinée aux arts martiaux très exiguë, une salle polyvalente dépourvue de moyens et une maison de jeunes en quête d'un directeur qualifié. C'est tout ce dont dispose une masse juvénile laminée par le chômage. Même le siège de l'APC est très exigu, ce qui complique davantage la tâche des élus locaux. « Certains parmi nous, dont moi-même, n'ont même pas un bureau », déplore M. Salmi, adjoint au maire. Cependant, un projet de réalisation d'un nouveau siège devrait être lancé prochainement. A Ouled Heddadj, d'aucuns estiment que la promotion de cette localité au statut de commune n'a pas été accompagnée par la réalisation d'infrastructures adéquates et sa dotation des commodités à même d'assurer un cadre de vie agréable aux citoyens. Par conséquent, plus d'une vingtaine d'années après son érection en commune, Ouled Heddadj dépend toujours, dans plusieurs secteurs, de son ex-chef-lieu communal, Réghaïa.