Leur incinération posait d'énormes problèmes à l'établissement et à tout l'environnement qui se retrouve intoxiqué par les fumées dégagées et les liquides sécrétés. Mesurant la portée, l'efficacité et le rendement des banaliseurs, les directions de l'hôpital et de la Santé optent carrément pour ce mode de gestion des déchets d'activités de soins à risquesinfectieux (DASRI). Ainsi, le CHU de la capitale des hauts plateaux qui avait signé une convention avec le CHU Nadir Mohamed de Tizi Ouzou pour l'élimination de 2600 à 3000 kg/semaine de DASRI, au niveau du grand banaliseur traitant plus de 400 kg/heure, vient de se doter d'un tel équipement. A savoir, une station de banalisation composée d'un broyeur et de 4 banaliseurs. Celle-ci traite chaque semaine plus de 1000 kg de DASRI. Devant la production croissante de déchets, l'acquisition d'un autre banaliseur devant quotidiennement traiter plus de 400 kg de déchets est en voie de finalisation «C'est sur demande des spécialistes en la matière, des praticiens et des représentants des patients à savoir l'association des consommateurs que nous avons opté pour ce mode de gestion de traitement des DASRI. Nous avons en outre tiré profit de l'expérience du CHU de Tizi Ouzou. Une telle approche est avantageuse à plus d'un titre car elle nous permet un gain de temps, d'éviter des maladies, la pollution de l'environnement», révèle le directeur général du CHU, Nouredine Belkadi. Il convient par ailleurs de souligner que ce procédé qui est opérationnel au niveau du centre anti cancer (CAC) et touchera le nouvel hôpital mère et enfant (HME) d'El Bez et d'autres structures de santé de la wilaya «Pour non seulement gérer comme il se doit ce volet des DASRI mais éviter le moindre problème aux différents intervenants, nous allons opter pour des systèmes de traitement à 100% automatique. Les différents services des hôpitaux de la wilaya seront dotés d'un tel mécanisme», précise le directeur de la Santé et de la population de Sétif, Abdelkader Baghdous. Ayant milité pour le remplacement des incinérateurs par les banaliseurs, le président de l'association des consommateurs de Sétif, Azzedine Chenafa se réjouit : «le bannissement des incinérateurs dans nos structures hospitalières, très grandes productrices de DASRI nous réjouit, laisse dire que nos appels et doléances n'ont pas été vains. Notre association ne peut que saluer la démarche» …
