Les chiffres publiés par l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrent ainsi une inversion de la tendance à la baisse des prix mondiaux des produits laitiers qui avait prévalu entre mars 2014 et janvier 2015. Dans le détail, les prix de la poudre de lait se sont établis en moyenne à 184,9 points en mars, soit une embellie de 3,0 points (1,7%) par rapport à février. Les augmentations ont été particulièrement prononcées pour le lait entier en poudre, en hausse de 10,7%, suivi par le lait écrémé en poudre, en hausse de 7%, et le beurre en hausse de 2,1% . Il est à noter que les valeurs des produits laitiers ont augmenté à rebours de la tendance négative générale qui a dominé les autres marchés de produits. Dans l'ensemble, sauf un répit en octobre 2014, l'Indice a baissé de manière continue depuis avril 2014, en raison d'une offre mondiale abondante de la plupart des produits qui le composent. Plus généralement, l'indice FAO des prix des produits alimentaires s'est établi en moyenne à 173,8 points en mars 2015 ; il a ainsi perdu 2,6 points (1,5%) par rapport à février et près de 40 points (18,7%) par rapport à mars 2014. Les prix du sucre ont accusé une chute particulièrement forte en mars, ceux des huiles végétales, des céréales et de la viande ont baissé légèrement. L'indice FAO des prix des céréales atteignait en moyenne 169,8 points en mars, soit une baisse de 1,9 point (1,1%) par rapport au mois de février et de 39 points (18,7%) en intervalle annuel glissant. Après une reprise de courte durée vers la fin de 2014, l'indice est reparti à la baisse depuis le début de 2015, sous le poids exercé par des disponibilités exportables importantes sur les cours internationaux. En mars, les prix du blé et du maïs ont fléchi de près de 2% par rapport à février sous l'effet d'une forte concurrence à l'exportation et de perspectives de production qui s'annoncent globalement favorables pour 2015. Après avoir atteint un pic historique en août dernier, l'indice des prix de la viande baisse tous les mois à cause de plusieurs facteurs dont une contraction de la demande à l'importation en Asie, où plusieurs pays affichent des gains de production considérables, et dans la Fédération de Russie, qui continue d'imposer des restrictions aux importations.
