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Une activité «proche de l'informel»
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2015

Le secteur privé, parent pauvre de la syndicalisation. Les entreprises privées sont ainsi rares à avoir autorisé la formation d'un collectif d'employés en son sein. Il n'existe pas de données précises quant à ce taux de syndicalisation, toutefois, selon différentes sources, il n'est que de 3 à 10%.
La question a d'ailleurs récemment été abordée au sein de l'hémicycle par le député du Parti des travailleurs (PT), Smaïn Kouadria, lui-même ancien syndicaliste d'ArcelorMittal Annaba. «Hormis quelques entités, 90% du secteur privé ne disposent pas de syndicat», avait-il souligné, ajoutant que rares sont les entreprises du secteur privé disposant de conventions collectives. Ce qui tranche avec le foisonnement de formations de travailleurs qui activent dans le secteur public.
«Il y a aujourd'hui, en Algérie, un syndicalisme à trois vitesses», rappelle Nacer Djabi, sociologue, et qui a été chargé de la direction scientifique d'un colloque international ayant pour thème la cartographie syndicale algérienne, et qui s'est tenu en mars dernier. Il y a, tout d'abord, les syndicats autonomes, qui sont les formations qui occupent le plus le terrain, et qui concernent les fonctionnaires. Il y a aussi les syndicats au sein des entreprises publiques et industrielles, affiliés en général à l'UGTA, mais très indépendants dans leurs actions.
«Ces fédérations sont issues du secteur économique public, tel que Hadjar, la SNVI, Sonatrach, la SNTF, etc. Ce sont donc des entités globalement en bonne situation financière», analyse le sociologue. Puis, vient la troisième «caste», la plus marginale. «Dans le secteur privé : multinationales, petites industries et autres PME/PMI, le syndicalisme est proche de l'informel», déplore-t-il. Comment expliquer cet état de fait ?
Entre un échec à reproduire un encadrement syndical et sécurité de l'emploi, les employés subissent, tant bien que mal. «Il y a évidemment plusieurs schémas, mais, si l'on veut généraliser, le type de gestion de la plupart de ces entreprises est une gestion familiale et paternaliste», estime M. Djabi. Cet ordre établi au sein de ces sociétés repose essentiellement sur les liens familiaux, communautaires et personnels. Ce qui rend ardu, voire même impossible, toute velléité de mise en place d'un réseau syndical. «Imaginons que dans une entreprise, plusieurs membres de la famille du patron détiennent des postes. Il est impossible de bouger dans ces cas !» s'exclame-t-il.
«Les patrons sont des chefs de chantier»
Pourtant, le développement d'un syndicat présente de nombreux avantages pour les directions. «Il est beaucoup plus aisé d'avoir un réel vis-à-vis représentatif d'un collectif, que cela soit pour le fonctionnement de l'entité, pour d'éventuelles négociations, ou pour la gestion des conflits internes et externes», dit M. Djabi. «Toutefois, la mentalité des patrons n'a pas évolué.
Ils sont chefs de chantier au lieu d'être des managers modernes, fonctionnant encore sur la base de la gestion personnelle de leur effectif», poursuit-il. Et le même schéma se reproduit, à plus grande échelle, dans le cas des multinationales et grandes sociétés. «Dans ces entités, on joue aussi sur le communautaire, sur le relationnel. Tout en exerçant, souvent, divers chantages et interdictions», affirme-t-il.
De même, lorsqu'une activité syndicale est tolérée au sein d'une entreprise, elle est souvent accompagnée de moult pressions, intimidations et entraves. De nombreux cas ont ainsi émaillé les colonnes de la presse de par le passé. Pourtant, le droit syndical est consacré par le code du travail. «La loi ne s'applique pas d'elle-même.
De plus, l'élite politique ignore tout du monde du travail», déplore le sociologue. L'UGTA a tout de même annoncé, il y a quelques jours, son intention de plaider cette cause auprès du patronat du secteur privé. «Il y a peu de chances que cela aboutisse. En attendant, on donne des milliers de citoyens en pâture aux desiderata de patrons, parfois peu scrupuleux», conclut M. Djabi.


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