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Les USA et la pétrocratie du golfe sèment la sédition dans le monde arabe
Publié dans El Watan le 19 - 07 - 2015

Le monde arabe, à l'exemple de la Syrie, de l'Irak, du Soudan, de la Libye et le Yémen est menacé de désintégration ; il en est de même de l'Arabie Saoudite qui est aujourd'hui en voie de déstabilisation voire de démantèlement devant une stratégie de la patience yéménite qui laisse place à une stratégie de choix.
Les expériences agressives israéliennes que ce soit au Liban et à Ghaza constituent un parfait modèle quant à la nouvelle aventure qui se dessine au Yémen.
Plus de quatre mois sans interruption de bombardement médiatique, politique et militaire ; une guerre «by air» !, no mer !, et no terre ! Quant à l'option d'une opération terrestre, toutes les données, alternatives et circonstancielles, indiquent que la guerre «by land» serait catastrophique sinon désastreuse et ne pourrait se terminer que par un fiasco et une défaite sèche des forces saoudiennes, ce sont les propos avancés par les stratèges de guerre et ce «stand by» terrestre, la guerre «by air» ne finit pas de donner une issue et est une des causes de la peur de la guerre terrestre.
Mais pas question pour l'Arabie Saoudite, mal voyante, trop sotte, qui écarte cette possibilité d'accepter un cessez-le-feu qui constituerait une victoire patente pour le Yémen et c'est cela qui donne la force de cette stratégie de la patience, nouveau concept de guerre du Hizb Allah. Plutôt poursuivre «by air» et «by $» à flot, cette guerre agressive à tout prix, en avortant toutes les tentatives – onusienne, iranienne «omanienne» ou autres d'accord ou de trêve, quitte à se précipiter vers un inconnu corrompu qui ne dit pas son nom.
*Les forces yéménites sont loin d'avoir épuisé toutes leurs possibilités, et le plus beau, ils multiplient les incursions à l'intérieur-même du territoire saoudien.
* Cette éventualité mènerait sans aucun doute à remettre en cause dans les jours à venir l'intégrité territoriale en revendiquant des provinces yéménites anciennement annexées par l'Arabie Saoudite.
* Possibilité à venir même de fermer le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, l'un des plus importants passages maritimes mondiaux, notamment pour les énergies du coin, ce qui aurait manifestement des répercussions mondiales
* De cibler les installations pétrolières des «Ibn Saoud», ce dont elles sont tout à fait capables par «Scud» interposés.
* De cibler les points importants des Ibn Saoud, palais des émirs, les infrastructures de transport, de communication…
Le Yémen est agressé, et ce, depuis plus de quatre mois par le trio suivant arabo-imperialo-sioniste (Arabie Saoudite-USA-Israël). Une coalition représentant les plus riches nomarchies du golfe et le puissant pays USA contre un tout petit pays arabe, le plus faible et le plus pauvre de la planète.
Le bilan selon l'ONU est de plus de 3000 morts et 15 000 blessés en plus un nombre très important de déplacés et de refugiés, une situation bénigne pour l'amorçage d'une crise humanitaire. Des frappes lâches, impitoyables et indécentes pointent sans aucune restriction toutes les infrastructures civiles, marchés, réservoirs d'eau, de gaz et d'essence, écoles et mosquées, vestiges historiques et même des tombeaux, tout ce qui peut avoir une valeur dans ce territoire.
Ce comportement ressemble aux agissements de Daech une même idéologie destructrice que les USA entraîne dans le cadre du «chaos destructif». Il faut signaler encore l'état de siège où toute la population yéménite est privée d'un accès pouvant offrir une bouffée d'oxygène économique, médicale, alimentaire, sécuritaire et humanitaire… Cette rage saoudienne inexpliquée
l'a emporté jusqu'à l'utilisation des armes non conventionnelles (armes à sous-munitions, voire armes chimiques) et s'est rendue coupable de crimes de guerre, voire de crimes contre l'humanité que médias à sous (presstituée), et ONG droits de l'homme, Amnesty, RSF… soustraient de leurs supports propagandistes pour ne pas subir de grippe financière émanant de la «pétrocratie».
Cette guerre reste largement ignorée volontairement et financièrement des médias à sous, tant en Occident que dans le monde arabo-musulman, l'Iran, la Syrie et le Liban et des médias comme «Mayadeen-Al Alam, Syrie-RT Russie…» font un effort pour que la réalité soit de mise face aux sanctions de Nilesat et autres cryptages des ondes de transmission…
Les USA cautionnent cette agression criminelle non autorisée par la règle universelle tout en l'appuyant avec les moyens logistiques, technologiques et de communication, le chèque libellé en centaines de milliards de dollars et adossé US, il est signé «monarchie du golfe» ou «pétrocratie».
Avec cette cagnotte, la déstabilisation de la région est en marche, la chair à canon est arabe, le fric est arabe, l'espace est arabe, la géographie est arabe, le crime est arabe, la stupidité est arabe, la vilenie est arabe…
C'est la nouvelle géostratégie des Amériques qui n'est malheureusement pas arabe. Les finances de la «pétrocratie» ont mis en place un mode opératoire de la censure saoudienne sur l'ensemble du monde arabe, entre corruption et intimidation (président du Yémen déchu et son clan), cette censure porte sur les supports médiatiques, politiques et diplomatiques.
Tous ces acteurs apportent un soutien quasi direct à Al Qaîda, ainsi qu'à l'Etat islamique et Daech, qui a fait son apparition sur la scène yéménite et se trouve actuellement à proximité de la frontière de l'Arabie Saoudite.
L'aveuglement et l'abrutissement saoudiens ne semblent pas connaître de limites. Cette guerre n'avait pas pour essence de briser l'influence iranienne ou celle du chiisme iranien, par contre de casser toutes les hésitations d'indépendance yéménites afin que le Yémen reste un acolyte de Riyad ou un sujet sous le kamis des Ibn Saoud.
Aucun de ses objectifs annoncés à ce jour n'a été réalisé durant ces quatre mois. Par contre, la résistance yéménite fait une avancée géographique importante et sérieuse, elle s'est emparé jusqu'à présent de la plupart des grandes villes du pays, elle prend de plus en plus l'initiative en portant la guerre hors du Yémen, c'est-à-dire en Arabie Saoudite ; la patience se nourrit de la nouvelle stratégie.
Elle bombarde les villes frontalières de l'Arabie et attaque souvent ses bases et même ses convois militaires, les victimes parmi les forces saoudiennes sont très importantes et l'étendue des pertes saoudiennes est devenue un secret royal inviolable, suivi d'un «black-out» total pout tout ce qui se rapporte aux médias et autres ONG. Les médias progressistes sur place vous diront plus en image, en son, en esprit et en culture.
Bien plus, un résultat positif pour les Yéménites, car cette agression a eu le mérite d'unir les forces actives de ce pays :
– forces armées régulières de l'ancien président Ali Abdullah Saleh ;
– rebelles Houthis ;
– autres Comités populaires.
Après plus de quatre mois d'agression, l'Arabie saoudite se voit impuissante, le faucon a quitté ce monde par une rage qui l'a consumé, aucune issue de sortie en vue, le terrain, l'initiative et la force militaire ne lui appartiennent plus ; conséquence de cette situation alarmante : l'échec est patent malgré l'avantage logistique, financier, médiatique, politique et diplomatique ; le terrain donne un autre son de cloche qui met Riyad dans un pétrin d'où il est difficile de sortir.
L'influence saoudienne prendra un coup qui mettra Riyad au tapis
L'Arabie Saoudite a pris part officiellement et ouvertement de mettre à la une comme ami l'ancien ennemi, Israël, tout en trahissant la Palestine par un nouvel ennemi, l'Iran, afin de forger le nouvel axe «Washington-Tel Aviv-Riyad».
La guerre imposée au Yémen par cet «axe» est plus barbare encore que les crimes israéliens à Ghaza, la presse ne dit, ne voit, et ne montre pas la réalité des atrocités de fait. Les sionistes n'avaient pas une politique sotte comme le ciblage systématique des hôpitaux, des tombeaux et des vestiges archéologiques que l'Arabie mène, ce n'est évidemment pas une raison pour diminuer d'intensité des atrocités israéliennes, mais une façon pour Israël de faire valoir que les arabes sont plus criminels qu'on le pense.
Riyad est maintenant dans une impasse : sa campagne aérienne se solde par un échec cuisant. La morale yéménite a mis en valeur l'immoralité des émirs qui se dessine en stratégie de choix pour les jours à venir.


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