Accident au stade du 5 juillet: chargée par le président de la République, une délégation ministérielle présente les condoléances aux familles des victimes    La loi sur l'exploitation touristique des plages fera du tourisme domestique un véritable moteur de développement    Le président de la République inaugure la 56e édition de la FIA au Palais des expositions    Conseil de la nation : Bentaleb présente le projet de loi portant prolongation du congé de maternité    L'armée sahraouie cible les forces d'occupation marocaine dans le secteur de Mahbes    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 55.998 martyrs    Belmehdi met en avant, depuis Saïda, le rôle des imams dans la transmission et la préservation des valeurs spirituelles de la société algérienne    APN : adoption du projet de loi fixant les règles générales d'exploitation des plages    Accident au stade du 5 juillet: le PDG de Sonatrach au chevet des supporteurs blessés    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République du Malawi    Délivrance des autorisations relatives à l'organisation de la Omra pour la nouvelle saison    Frappes américaines contre l'Iran: "les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction"    Un gala pour l'armée sioniste en plein Paris    Triste fin de saison pour le monde sportif algérien    Rezig appelle les opérateurs économiques à conquérir le marché africain    Face aux tensions budgétaires et pour plus de justice sociale, pour une politique de subventions ciblées    Téhéran ciblé par des bombardements américains    Réunion de coordination pour la mise en œuvre du Décret portant transfert de l'OREF    Le quotidien El Moudjahid lance sa plateforme multimédia à l'occasion du 60e anniversaire de sa création    "Alger, Capitale de la Culture Hassaniya" 2025: de précieux manuscrits historiques et des livres illustrant l'authenticité et la culture du peuple sahraoui    Athlétisme: coup d'envoi du Championnat National des Epreuves Combinées au SATO du complexe olympique    La fantasia, une épopée équestre célébrant un patrimoine ancestral et glorifiant des étapes héroïques de l'histoire de l'Algérie    Le chef de l'AIEA convoque une «réunion d'urgence»    Le président de la République ordonne une enquête    Le bilan s'alourdit à 3 morts et 81 blessés    La manifestation "Nuit des musées" suscite un engouement du public à Constantine    Des chiffres satisfaisants et des projets en perspective pour la Sonelgaz    L'US Biskra officialise sa rétrogradation    Quatrième sacre consécutif pour le HBC El-Biar    « Aucune demande d'autorisation n'a été enregistrée jusqu'à présent »    L'Etat reprend la main    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    « Si l'on ne sent plus la douleur des enfants, on n'est plus humain »    Ligue 1 Mobilis: Le MCA sacré, la JSK en Ligue des champions et le NCM relégué    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    Déjouer toutes les machinations et conspirations contre l'Algérie    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Décentralisation et concertation
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2015

Ceci doit se faire dans le but de consacrer plus de temps, de moyens et de ressources aux fonctions clés de son activité. Une université ne réussit que si elle consacre la prééminence de la qualité de la formation sur les considérations administratives. Il faut donc donner plus de moyens et d'autorité à la pédagogie et très peu à l'administration. Les pays qui font le contraire auront des institutions supérieures de formation de bas niveau.
Dans un hôpital, pour que la qualité des soins s'améliore, il y a lieu de former le corps médical dans tous les domaines relevant de ses compétences, notamment en gestion pour les managers, et leur octroyer plein pouvoir pour la prise de décision. Si les procédures administratives deviennent prioritaires, le niveau de performance ne sera que très bas.
Si on raisonnait ainsi, le facteur clé essentiel de réussite des pays et des entreprises réside dans le développement, la mobilisation et l'utilisation de l'intelligence de ses membres. Une entreprise ou pays qui travaille avec les cerveaux d'une simple élite ne fera pas le poids devant une institution ou une nation qui s'organise pour tirer profit de l'intelligence de tous.
De nombreuses études ont montré que les PDG ne sont pas plus intelligents que les travailleurs. Les politiciens ont également le même niveau d'intelligence que les simples citoyens. Ils peuvent avoir plus de connaissances, d'informations et d'expériences, mais pas plus d'intelligence. Ceci a de nombreuses implications.
Un simple citoyen a souvent de meilleures idées sur comment gérer son environnement immédiat : améliorer l'efficacité de la machine sur laquelle il travaille par exemple, booster les performances de la maintenance, etc. Il est rare de nos jours qu'une entreprise de classe mondiale utilise uniquement les bras de ses ressources humaines. Pour s'ériger en firme compétitive globale, mieux vaut développer et utiliser tous les talents à sa disposition.
La décentralisation, outil de mobilisation
La culture héritée de la planification centralisée laisse forcément des séquelles psychologiques sur les manières d'organiser l'économie. Beaucoup de pays ont eu du mal à se défaire de l'extrême centralisation après leur passage à l'économie de marché. Les ex-pays de l'Est ont tout d'abord essayé de réguler et en même temps gérer leur économie avec un haut degré de centralisation. La Pologne a eu d'énormes difficultés à gérer sa transition au début, car elle était victime d'une culture d'une très forte centralisation.
Par exemple, la réforme du système bancaire devait se faire par les départements ministériels chargés de l'opération. Mais à l'issue des nombreux diagnostics effectués par les experts étrangers, une autre solution fut rapidement proposée : recycler les ressources humaines au niveau des qualifications internationales, puis les laisser structurer et manager les banques et les institutions financières en fonction de leur contexte économique et politique. Les ressources humaines ont tout de suite pris des initiatives qui ne tardèrent pas à donner des résultats : une modernisation rapide des institutions financières.
Ceci a donné des idées aux responsables de l'architecture économique polonaise. Ces derniers avaient aussi opté pour une qualification importante des ressources humaines locales, en plus de leur donner la possibilité de résoudre la plupart de leurs problèmes. Dès lors qu'un pays forme avec un niveau satisfaisant ses responsables locaux, ils seront à même de booster l'économie locale : l'agriculture, l'industrie, le tourisme, l'habitat, les programmes sociaux et autres seraient mieux pris en charge par des personnes compétentes pour initier le développement local. En théorie, tout le monde serait d'accord avec cette proposition.
Vous trouverez rarement un haut décideur qui défendrait une forte centralisation. Mais c'est au niveau de la réalité que tout se joue. Dans la plupart des cas, on se positionne pour aller vers un système de plus de décentralisation dans le futur. Mais quand ? Personne ne le sait. On sait en gestion des opérations que lorsqu'on ne planifie pas méticuleusement une opération (fixer des délais, mobiliser des ressources) on aura tendance à la repousser jusqu'à l'abandonner.
Décentraliser : Une manière de profiter de l'intelligence de tous
Les spécialistes en management insistent sur les vertus de la décentralisation. La centralisation ne se justifie que lorsque les compétences en bas sont trop rares. Ce qui serait une grave lacune. Un pays qui refuserait la décentralisation après plus de cinquante ans d'indépendance révèle des faiblesses et des dysfonctionnement importants.
On peut les avoir ! Ce n'est pas grave lorsqu'on prend de sérieuses options pour les éradiquer. Ceux qui ont eu connaissance du mode de fonctionnement des institutions locales dans de nombreux pays décentralisés auraient remarqué l'importance de l'implication citoyenne : élargissement des conseils municipaux aux représentants de la société civile, boîtes à idées, communications permanentes (assemblées) avec l'ensemble des citoyens. Tout ceci a un objectif : profiter de l'intelligence et des opinions de tous. La décentralisation est un outil souvent très efficace lorsqu'il est bien encadré. Il permet de mobiliser, donc de responsabiliser les citoyens sur leur situation et devenir.
Aujourd'hui, un Etat super centralisé a beaucoup de chance de connaître de graves défaillances aussi bien dans ses politiques macroéconomiques que ses décisions sectorielles. Il faut s'appuyer avant tout sur une planification de la décentralisation. Nous devons savoir comment va évoluer le processus.
Par exemple, à quel horizon aurons-nous des APC et des wilayas qui concevront et exécuteront leur propres plan de développement ? Quand aurons-nous terminé de mettre en œuvre les conditions de réussite : formations, banques locales, lignes budgétaires spécifiques, etc ? Encore une fois, nous n'avons pas des décisions ou des intentions de rejet du processus de décentralisation.
Nous avons seulement un déficit de planification des opérations qui vont mener à sa mise en valeur et à l'exécution des décisions de mise en œuvre. En fait, un Etat qui planifie tout aura d'énormes problèmes d'exécution, mais s'il planifiait la décentralisation il serait en voie de trouver des solutions à la plupart de ses problèmes.
A. L.
PH.D en sciences de gestion


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.