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Des habitants craignent pour leur vie
Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2015

Mardi et mercredi derniers, un bloc entier du balcon de l'immeuble situé au 59 rue Mohamed Dhili (immeuble qui donne aussi sur l'avenue Didouche Mourad (les Arcades) était tombé sans faire de victimes.
Les membres des sept familles qui y habitent ne cachent pas leur peur. «C'est vrai que les autorités locale sont venues s'enquérir de la situation, mais on nous a tout de même laissé dans le désarroi» témoigne un jeune père de famille. Un autre enchaîne : «Nos maisons s'écroulent et on s'est juste contenté de nous dire qu'une entreprise allait venir cette semaine pour colmater les façades comme si on voudrait cacher la grande misère que nous endurons à l'intérieur».
Cet immeuble n'en finit plus de tomber en ruine. En 1984 déjà, une commission technique de l'APC avait déclaré ces lieux «insalubres», comme le mentionne un PV que les habitants exhibent.
Un autre père de famille prend la parole: «Le premier effondrement enregistré au niveau des Arcade s'était produit dans cet immeuble en 1988 déjà.
En 1995, ces lieux avaient enregistré d'autres affaissements plus graves encore et les responsables de l'époque étaient venus nous promettre qu'on allait nous reloger bientôt. Les mêmes promesses nous avaient été faites encore en 2011. Il n'y a pas longtemps encore, au mois d'octobre dernier, un cadre de l'OPGI qui accompagnait des techniciens espagnols venus voir l'état des lieux, nous a renouvelé les mêmes promesses.
On a fini par perdre tout espoir. Peut-être qu'on voudrait qu'on soit enterrés sous nos propres décombres» Les deux jeunes pères de famille restent zen, même si le sentiment d'injustice est très présent dans leurs mots : «On est des citoyens responsables. Nous ne brûlons pas les pneus, nous. Nous ne pouvons pas non plus nous permettre de planter des gourbis pour avoir un F3. Nous voyons des dizaines de nouvelles cités pousser un peu partout mais nous, comme l'ensemble des habitants de la vieille ville, nous restons en marge. A se demander à qui profitent vraiment ces nouvelles bâtisses».
Des barricades en béton !
L'autre façade de l'îlot de l'immeuble donne sur les Arcades. Là, l'état des lieux est des plus catastrophiques. Les passants peuvent facilement voir les plafonds éventrés. Voire même des excavations et des poutrelles pourries et suspendues dans le vide. Leur chute ne saurait tarder et les conséquences risquent d'être graves. Les immeubles sis au 52, 54, 56 ou 58 se suivent et se ressemblent dans la décrépitude. Après les chutes relevées mercredi dernier, les responsables locaux ont procédé à la mise en place de blocs de béton pour, soit disant, empêcher les passant d'emprunter quelques passages.
De véritables barricades qui, dans la pratique, ne servent absolument à rien car les citoyens continuent d'arpenter ces lieux afin de se rendre dans quelques magasins situés dans les périmètres cloisonnés.
Un commerçant des lieux s'offusque «On est venu nous dire qu'une entreprise devrait venir pour arranger le plafond des Arcades tout au long de l'îlot. Nous nous demandons quel sera notre sort, nous les commerçants. Qui nous dédommagera du manque à gagner que nous aurons à subir d'autant plus que nous sommes, en majorité de simples locataires». Des habitants, assez jeunes prennent le relais «les responsables devraient plutôt s'intéresser à ce qu'il y a à l'intérieur.
On n'a même pas d'escaliers convenables pour regagner nos maisons. Un vieux a trouvé la mort en chutant de ces escaliers non sécurisés». Certains jugent que ces blocs de béton ne règlent rien.
«Regardez, en arrivant à ces passages fermés, les passants se retrouvent obligés d'emprunter la chaussée et se mêler aux trafic routier très intense. Même nos enfants sont obligés d'emprunter cette chaussée avec tous les risques que cela peut engendrer». D'autres encore vont plus loin «il faut arrêter de nous sécuriser avec de fausses solutions et nous nourrir avec de fausses promesses.
Ce pan des Arcades est en ruine et ne supportera pas des travaux de rafistolage. Il ne faut pas être expert pour deviner qu'il suffirait de toucher une seule brique du plafond pour que tout s'écroule. Il n'y a qu'une seule solution ; évacuer tout le monde et procéder à un travail technique sérieux.
On sait que des centaines de logements existent et nous réclamons notre droit d'en bénéficier. Nous sommes les enfants de cette ville et nous estimons que nous sommes plus que prioritaires. Nous et nos enfants, nous côtoyons la mort au quotidien». Le cas des habitants des Arcades est identique à plusieurs autres quartiers de la vieille ville. Ils sont des milliers d'habitants qu'on ignore toujours lors des confections des listes de bénéficiaires de logements sociaux.
A Skikda, la mode a toujours été aux opérations populistes d'éradication des bidonvilles. Depuis toujours, des milliers de logements ont été attribués dans ce cadre mais des milliers d'autres gourbis ont encore poussé et le problème n'a jamais été réglé. Il ne le sera jamais, tout comme le cas de ces skikdis qui élèvent encore leurs enfants dans les mêmes logements qui ont vu naître leurs aïeux.


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