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La face cachée des chantiers de réhabilitation des Arcades
Reportage. L'opération a été entamée en 2015 à Skikda
Publié dans El Watan le 12 - 08 - 2018

L'opération de réhabilitation du vieux bâti de la ville de Skikda, entamée en 2015, semble traîner. Plus grave encore, elle semble surtout se limiter à l'embellissement des façades, au détriment des intérieurs qui s'effritent et des habitants qui y vivent dans d'insoutenables conditions.
Il suffit de faire un tour sur les chantiers, actuellement en cours, au niveau de l'immeuble jouxtant la bâtisse de la Casorec, non loin de Bab-Ksentina, pour constater de visu l'imbroglio dans lequel se retrouvent les 12 familles qui occupent les lieux, locataires et propriétaires confondus.
Vue de l'extérieur, la bâtisse est comme flambant neuve, en dépit de l'enchevêtrement des échafaudages qui la maillent. La toiture a été totalement refaite et de nouvelles persiennes ornent désormais une grande partie de l'immeuble.
Malheureusement, toutes ces améliorations s'effacent dès qu'on ouvre la porte de l'immeuble. Là, on se retrouve face à une véritable décrépitude. Un cauchemar qui hante les jours et les nuits des habitants voilà déjà plus d'une année.
«Nous vivons en plein chantier avec toutes ses incommodités. On voudrait que les manœuvres ne viennent plus et qu'on nous laisse tranquilles. On ne veut plus de leur projet de réhabilitation. On ne cesse de constater que l'état de notre immeuble ne fait que se dégrader depuis l'entame des travaux dehors», lance, non sans colère, un des plus vieux habitants de l'immeuble. Les multiples fissures lézardant les murs lui donnent raison.
D'autres voisins se joignent à la discussion et à chacun d'apporter son témoignage. «Nous avons même pensé à interdire l'accès à l'immeuble aux jeunes manœuvres. La situation que nous endurons devient intolérable», ajoutent d'autres habitants. Se sentant pris dans un piège qui ne dit pas son nom, quelques-uns acceptent d'ouvrir leurs demeures pour constater de plus près l'état des lieux. D'autres, lassés apparemment, refusent de le faire. «A quoi bon !» semblaient-ils marmonner.
Au premier appartement visité, le ton est vite donné. Un trou dépassant les 50 cm de diamètre pourrit le sol de l'une des pièces. «Cet affaissement s'est produit dans la nuit du 28 janvier dernier. On a eu la peur de notre vie. Hormis les pompiers, personne n'est venu s'enquérir de notre situation. Le lendemain, un cadre de l'OPGI est venu nous intimer l'ordre de ne rien toucher et il est reparti pour ne jamais revenir. Les rats ont commencé alors à envahir notre demeure et on a été obligés de boucher ce trou en usant de films plastiques et de planches».
En enlevant ces planches et le plastique, la lumière jaillit subitement du trou. En s'y approchant, on aperçoit qu'on est au-dessus des Arcades. On voit même les passants arpentant ces lieux. En s'incrustant dans un autre appartement, on est vite pris d'une sensation de tournis. Le couloir menant à la cuisine s'est gravement incliné. Aux toilettes, le plâtre du plafond en s'affaissant laisse désormais apparaître les roseaux. Pour éviter les effets directs des infiltrations d'eau provenant de l'étage supérieur, les habitants ont placé un grand parapluie juste au-dessus de la cuvette.
DEUX SOLUTIONS PROPOSEES
Dans un autre appartement, on a préféré mettre une grande armoire contre un mur pour cacher une large fissure qui s'y est produite «A travers cette fissure, on pouvait facilement voir la chambre du voisin mitoyen», témoigne un des habitants. Chez un autre, le plafond qu'on venait pourtant de refaire récemment s'est détérioré et un trou est déjà venu l'altérer. D'autres affirment qu'on ne s'est occupé que des persiennes. «On ne se souvient de nous que pour venir nous demander de l'eau pour les besoins du chantier», rapportent plusieurs habitants.
Ils jugent qu'on se contente uniquement de faire briller les façades visibles pour que les responsables de la wilaya qui passent par ces lieux aient l'impression que tout va pour le mieux. «Ce n'est pas le cas. Rien ne va plus», lance un habitant. Et d'expliquer : «Le chantier est à l'arrêt depuis le 1er juillet dernier. On ne sait pas pourquoi ni combien de temps encore devra-t-on patienter.»
Rencontré sur les lieux, un des responsables du chantier accepte d'apporter quelques éclaircissements : «Nous aussi nous travaillons dans des conditions très difficiles. On a conscience des incommodités que vivent les habitants, mais que pouvons-nous faire? On aurait bien sûr aimé travailler dans un immeuble sans habitants, mais ces prérogatives ne sont pas de notre ressort.» Ce problème, pourtant longuement évoqué lors de l'entame du projet de la réhabilitation de l'ensemble des îlots des Arcades, ne trouve toujours pas de solution. Il est vrai que la cohabitation des habitants et des gros travaux de réhabilitation n'est pas chose aisée.
Elle est plutôt très dangereuse et non sans risques. A ce sujet, les habitants questionnés à ce sujet témoignent «En 2015, des responsables étaient venus nous informer que notre immeuble allait être réhabilité. Ils nous ont proposé deux solutions : soit on accepte de rester sur les lieux et d'en accepter aussi les conséquences, soit d'être transférés dans des logements de transit le temps de parachever le projet.»
D'autres habitants affirment pour leur part que personne n'est venu leur proposer quoi que ce soit. Une jeune femme, locataire, reste, elle, très catégorique: «En janvier 2015, des gens de l'OPGI sont venus nous faire ces propositions et on a dûment signé un document acceptant ainsi d'être transférés vers un autre logement et de revenir à notre demeure par la suite.»
En attendant, l'ensemble des habitants de cet immeuble continuent de vivre dans un chantier qui s'invite jusqu'à leurs portes et de côtoyer quotidiennement les risques éventuels d'écroulement, le tout dans un milieu déjà infesté de ciment, de planches et de rongeurs. Dehors, la façade continue de se faire belle.


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