La première a eu lieu, selon les termes du communiqué, en fin de semaine, lorsque des éléments de la 2e sûreté urbaine, en faction sur un barrage fixe, ont arrêté pour un contrôle de routine un véhicule de marque Peugeot 406, avec à son bord le chauffeur (25 ans) et trois passagers (âgés entre 21 et 26 ans). Après vérification et fouille du véhicule, les policiers ont découvert un important lot de produits pyrotechniques destinés à la vente sur le marché local, composé de pas moins de 3000 pétards de forte intensité dénommés Zinedine Zidane et 40 très gros pétards, très dangereux, dits Romane Candla. Conduits au siège de la 2e sûreté urbaine pour interrogatoire, le chauffeur a déclaré avoir acheté cette marchandise sur un étal à Alger et la destinait à la revente à Ghardaïa avec une importante marge bénéficiaire. Présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa, il a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à prison de Châabet Ennichène, alors que ses compagnons de voyage ont été libérés. Le véhicule et la marchandise saisis ont été remis aux services des Douanes de Ghardaïa. La seconde affaire concerne la saisie de pas moins de 275 cartons contenant 10 cartons remplis chacun de 60 pétards de type Zineddine Zidane, soit un total de 164 940 pétards, et ce, en sus de 10 autres cartons contenant 1170 Signal. Cette importante marchandise prohibée a été saisie lors d'un contrôle inopiné, par une patrouille de police, d'un véhicule de marque Chana type DFSK, conduit par un jeune de 27 ans accompagné d'un autre de 28 ans. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa, les deux individus ont été placés sous mandat de dépôt et incarcérés à la prison de Chaâbet Ennichène alors que le véhicule et la marchandise saisis ont été remis aux services des Douanes de Ghardaïa. Produits dangereux, dont la qualité douteuse laisse à désirer, ils sont bien souvent cause de nombreux accidents, dont certains mortels, et autres brûlures à divers degrés de gravité et même d'amputations. Il convient, par ailleurs, de rappeler qu'en vertu du décret 63-291 du 2 août 1963 (soit une année après l'indépendance du pays) relatif à l'interdiction de la fabrication, de la vente des pétards et produits pyrotechniques ainsi que leur jet sur la voie publique, la législation algérienne prévoit des sanctions contre les auteurs de la commercialisation et même de l'utilisation de produits pyrotechniques. «Il suffit de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur pour faire passer l'envie à toute personne tentée par le gain facile et le risque de mettre en danger la vie d'autrui», me rappelle sagement un voisin qui «ne comprend pas la passivité des services de sécurité et le laxisme de la justice devant les responsables de ces actes», s'interrogeant, à bon escient, «sur la provenance de ces énormes quantités introduites dans le pays et mises sur le marché, au vu et au su des autorités, chaque année».
