L'appel a été entendu et un projet de 6 stations d'épuration (STEP) avec ovoïde et réseau d'assainissement, évalué à plusieurs milliards de centimes, a été inscrit à l'indicatif de la wilaya. Il s'agissait des STEP de Mechtras, Irdjen 1 et 2, Ouacif, Aïn El Hammam et celle des Ouadhias avec, en plus, un ovoïde de 1,5 km. Et aussi de la réalisation de 22 km de collecteurs d'eaux usées pour leur acheminement jusqu'aux différentes STEP. Rappelons qu'aux Ouadhias, le risque de pollution par les eaux usées plane toujours. Les eaux de tout le chef-lieu se déversent dans l'oued, constituant un talweg d'eaux usées qui rendent la vie dure aux riverains. A Mechtras, la vétusté du réseau d'assainissement et son insuffisance pour canaliser tous les rejets est une autre réalité. Les points noirs sont nombreux. La pollution a fini par atteindre les oueds, les puits et les fontaines. On craint la pollution de la nappe phréatique, ce qui serait catastrophique pour la santé publique. Signalons que l'appel d'offres national pour les 6 STEP a été lancé en mars 2014. Hormis celui de Ouacif (le marché est en voie de finalisation) et celui de Mechtras (en voie d'élaboration), les autres appels d'offres ont été déclarés infructueux. Depuis, les restrictions budgétaires dues à la baisse des revenus de l'Etat, conséquence de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, cette opération de protection du barrage de Taksebt est compromise. En effet, le directeur général de l'Office national de l'assainissement (ONA) a adressé en octobre 2015 un courrier où il signale que l'opération est gelée totalement. La direction des ressources en eau de Tizi Ouzou a introduit une demande de dérogation au ministre des Ressources en eau pour le maintien de cette importante opération. A ce jour, rien n'est venu éclaircir la situation. Klaleche Mohamed, président de l'APW de Tizi Ouzou, questionné à ce sujet, dira : «Ces projets de STEP sont d'une importance capitale pour notre wilaya et celles qui sont alimentées par le barrage de Taksebt. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement de les maintenir, car il y va de la santé de la population et de la protection de l'environnement.»
