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Nabil Bey Boumezrag : « La sous-traitance est inexistante en Algérie »
Publié dans El Watan le 02 - 03 - 2016

Vous organisez la 10éme édition du salon Equi Auto Algérie. Après 10 ans. Quel constat pouvez- vous établir du marché équipement auto en Algérie ?
Le marché a vraiment évolué de par, déjà, le fait que le parc automobile algérien a progressé sensiblement. Jusqu'en 2012, il pouvait absorber pratiquement 600 000 véhicules/an. Donc le parc automobile a progressé et la distribution de la pièce de rechange et de la maintenance a progressé aussi. Ce qui est normal parce que tout est lié. À travers l'évolution du salon on a constaté l'évolution aussi des acteurs économiques algériens qui sont dans la maintenance automobile. On a vu l'évolution de ces entreprises qui sont devenus leaders maintenant dans la distribution automobile en Algérie. La pièce de rechange est un monde très spécial, très convivial et très professionnel. Le salon a permis un peu d'accompagner l'évolution du secteur de la pièce de rechange parce que la marque Equip Auto est une marque internationale, le salon d'Alger est une déclinaison du salon de Paris.
Vous parlez de l'émergence de leaders nationaux. Vous pensez à qui ?
Depuis quelques années nous avons vu l'émergence des leaders par exemple Siad, A&M distribution, Douadi Automotive, EMSG…et d'autres. On a pratiquement une dizaine d'entreprises qui a réussi à s'organiser et à travailler de la même manière qu'en Europe. C'est difficile, ce n'est pas évident mais on va quand même l'émergence de quelques grandes entreprises qui sont dans la distribution de la pièce ou de l'équipement et qui essayent d'offrir le meilleur service à leurs clients.
Mais finalement, ces entreprises ne font que dans l'importation-distribution….
Oui malheureusement. La nature a horreur du vide. Quand on ne produit pas localement on est obligé d'importer, autrement aucune voiture ne peut rouler. Cela dit, la sous-traitance automobile en Algérie est quasiment inexistante.
Pourquoi est-elle inexistante alors qu'il y a de la demande ?
Pour avoir une sous-traitance automobile, il faut qu'il y ait une industrie automobile. Maintenant il y a une usine, c'est déjà pas mal. On attend d'autres usines qui vont ouvrir dans les prochaines années. C'est grâce à ces usines qui vont se montées qu'on verra l'émergence de sous-traitance automobile. Des fabricants algériens et étrangers vont se mettre à fabriquer de la pièce pour fournir d'abord la première monte à ces usines et aussi l'après vente.
Entre temps, des produits contrefaits continuent à être vendus sur le marché…
Il y en a de moins en moins. Ça existera toujours et pas uniquement en Algérie. En Algérie il y a eu un certain nombre de dispositifs mis en place par l'Etat qui ont permis de juguler ce phénomène. A mon avis il faut différencier entre contrefaçon et malfaçon. La première consiste à copier un produit, une marque connue, pour le vendre et tromper le client final. Pour la malfaçon c'est différent mais le client a toujours à faire à une pièce de très mauvaise qualité. Ils appâtent le client par le prix bas, abordable surtout qu'en Algérie le premier critère c'est le prix. C'est normal parce que le revenu moyen d'un algérien n'est pas très élevé. Cette pièce va dans le meilleur des cas endommagé son véhicule et peu être d'une si mauvaise qualité au point de provoquer des accidents et mettre et sa vie et la vie des autres en péril. Je pense qu'il faudrait mettre en place des laboratoires pour analyser la pièce de rechange mais ce n'est pas de notre ressors. Je sais que ça va venir, c'est inévitable.
Quel impact a la baisse de la vente des véhicules neuf sur le secteur de l'après vente ?
Un impact positif bien sur. C'est une équation très simple : si on vend moins de véhicules on va garder son véhicule plus longtemps parce que le quota n'est pas suffisant pour satisfaire la demande locale. Ca va générer beaucoup d'emplois. Pour pouvoir réparer tous ces véhicules les garagistes vont devoir s'équiper, ce qui va créer de l'emploi. Ca va pousser aussi les équipementiers à produire localement. Pour permettre la maintenance de ces véhicules. Je pense qu'à terme il y aura de la réorganisation de la maintenance automobile en Algérie. Il y aura une refonte de la filière automobile et les constructeurs vont devoir s'adapter. Ca sera bénéfique pour l'automobiliste parce que l'après vente sera disponible et sera de qualité. Le marché peut absorber 500 000 véhicules/ an c'est énorme. Mais bien sûr pour que les grandes entreprises viennent, il faut que le marché, l'environnement économique soit intéressant. Les fabricants algériens sont rares. Il y a quelques uns dans les batteries, les câbles, les lubrifiants. Ceux là que je les défends.
Qu'attendez-vous de cette 10éme édition ?
Nous espérons que les exposants soient satisfaits d'une part et que ce salon puisse permettre aux distributeurs et fabricants algériens de trouver des partenaires étrangers pour trouver des partenariats et produire localement de la pièce. J'espère qu'on puisse se dire un jour que grâce à ce salon il y a des partenariats qui se sont créés et qu'on a un tissu de sous-traitance. Je ne suis qu'organisateur de salon. J'offre une plateforme d'échange très importante parce que c'est un salon international qui réuni 350 exposants. C'est le 2eme plus grand salon en Afrique après l'Afrique du Sud. C'est un salon algérien même si la marque est étrangère à mon avis, on doit aussi prendre comme exemple nos voisins marocain et tunisien qui ont une industrie mécanique et l'adapter à notre marché. Je dirai que dans cinq ans on va produire de la pièce de rechange et on va rouler avec des voitures algériennes.


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