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Des citoyens laissés pour compte à Médéa : Le sombre quotidien des sans-abri
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2010

Durant la journée, ces mères SDF et leurs enfants squattent les abords des mosquées à l'affût d'une âme charitable, tandis que la nuit, elles se réfugient sous les arcades pour tenter d'échapper au froid.
Devant l'entrée principale de la merveilleuse mosquée Ennour, en plein cœur du centre-ville de Médéa, quelques femmes en compagnie de leurs bébés ont élu domicile depuis plusieurs semaines, vivant ainsi sous une température qui avoisine parfois zéro degré au soir, en cette période hivernale. Dès les premières heures de la matinée jusqu'à la tombée de la nuit, elles sont là à mener bataille malgré le froid et le vent glacial, en serrant leurs bambins vulnérables contre leur poitrine. Ces mères SDF, la main tendue, guettent le passage éventuel d'une âme généreuse et charitable pour une aumône.
Dans la journée, elles occupent cet endroit pour pouvoir utiliser, surtout, les sanitaires et le préau de la mosquée, et la nuit, elles se rabattent sous les arcades du boulevard colonel Si Mohamed de Médéa qui servent de refuge à ces âmes désespérées.Enveloppées dans des emballages en carton ou dans des couvertures crasseuses et humides, les yeux luttant contre le sommeil par vigilance et les ventres tiraillés par la faim, ces malheureuses femmes ne trouvent pas mieux que de mettre leur progéniture dans le creux de leur ventre pour les réchauffer. Leurs enfants semblent dormir en toute quiétude et innocence, ne sachant rien de ce monde cruel et injuste.
L'histoire bouleversante de ces mères de famille, à l'échange de quelques propos avec la plus jeune d'entre elles, ne dépassant pas la trentaine d'années, nous fait comprendre tout de suite les supplices endurés et l'échec d'un parcours conjugal. Pour notre interlocutrice, la vie est synonyme d'injustice et ne signifie absolument « rien du tout », après avoir perdu les belles années de sa jeunesse. Médéa, à l'instar d'autres villes du pays, cache ainsi une frange de la société que sont ces « sans-abri », pour qui l'avenir n'a aucune signification. Qu'il pleuve ou qu'il vente, ils sont toujours là, aux mêmes endroits, à subir les affres du climat et le regard indifférent des passants. La réalité sociale n'est pas aussi reluisante que ce que laissent apparaître les belles constructions et les belles avenues.
Derrière ce décor se cache la misère portée par une catégorie de citoyens désarmée par la dureté et les aléas de la vie. Ces femmes ne savent plus à quel saint se vouer pour sortir de leur calvaire. Les autorités locales, autant que les associations agréées qui doivent venir en aide et soutenir cette frange de la société, brillent plutôt par leur absence.


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