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Secteur de l'habitat à Boumerdès : Retards et blocages en série
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2010

Les programmes de logements sociaux affectés par l'Etat au profit de la wilaya de Boumerdès durant ces dix dernières années sont pratiquement au point mort.
Le secteur du logement accuse des retards considérables dans la wilaya de Boumerdès. Les programmes de type LSL (logement socio-locatif), affectés par l'Etat au profit de cette wilaya durant ces dix dernières années, sont pratiquement au point mort. Les maîtres d'ouvrage et les entreprises chargées du suivi de ces programmes n'ont pu être jusque-là, loin s'en faut, à la hauteur de leur mission. Et pour cause, les contraintes auxquelles font face les professionnels du secteur de l'habitat ne sont pas encore levées dans cette partie du pays.
L'inaccessibilité du terrain et la complexité de leur nature juridique, les lenteurs d'ordre bureaucratiques, l'absence d'entreprises performantes et l'instabilité des prix des matériaux de construction pour ne pas dire leur rareté, sont autant de problèmes qui attendent de réelles solutions de la part des pouvoirs publics, à leur tête le ministère de l'Habitat. Plusieurs projets inscrits dans le cadre des programmes de 2001, 2002 et 2003 ne sont pas encore réceptionnés. Tout porte à croire qu'aucun bilan n'est dressé dans cette optique, comme préalable à la relance de ce secteur névralgique.
Dans le cadre du programme de 2001, la wilaya a bénéficié d'un quota de 448 unités LSL, mais seulement 378 d'entre-elles ont été construites. Le reste (70), demeure à l'état de chantier ; 40 sont implantées à Larbaâtache, 20 à Tidjelabine et 10 à Hammadi. Si ce dernier quota est en voie d'achèvement, les deux premiers se trouvent toujours à la traîne. A Tidjelabine, le projet est bloqué depuis plus de quatre ans en raison d'un contentieux qui oppose le maître d'ouvrage, l'OPGI à l'entreprise qui a réalisé les premiers travaux. « Ce projet ne répond nullement aux normes de construction en vigueur et il devait être démoli pour la récupération de l'assiette du terrain », nous dira le P/APC.
La même situation a été enregistrée à Larbaâtache où l'entreprise s'est retrouvée dans l'incapacité de mener les travaux à terme, ce qui a poussé l'OPGI à résilier le contrat qui le lie avec elle depuis 2008. En 2002, l'Etat a affecté un autre quota de 300 autres unités au profit de la wilaya sans toutefois songer à résoudre les problèmes ayant été à l'origine des blocages du programme précédent. Le résultat était donc prévisible ; l'on n'a pu lancer que la moitié du programme. Le plus grand retard, imputé notamment à l'inaccessibilité du terrain, a été enregistré dans les communes de Zemmouri et Hammadi qui ont bénéficié respectivement de 160 et 40 unités immobilières. Une année après (en 2003 ndlr), la wilaya a été destinataire d'un important programme de 650 unités. Mais, aucune unité n'est réceptionnée.
Certains projets lancés au titre dudit programme, à l'instar de ceux des communes d'Ouled Aïssa (50), Taourga (50), Khemis El Khechna (200), Naciria (200), Bordj Menaïel (30) ne sont pas encore sortis du sol. Alors que ceux de Timezrit (20), Chaâbet El Ameur (50), seraient en voie d'achèvement.
Si l'on fait un simple calcul arithmétique sur l'état d'avancement des programmes inscrits durant les premières années de la décennie écoulée, l'on trouve que les pouvoirs publics ne construisent qu'une moyenne de 50 unités immobilières par an. Et là, il y a matière à s'inquièter sur les répercussions de cet état de fait sur la crise du logement dans cette wilaya qui compte 7243 habitations précaires et des milliers de mal-logés. Comment compte-t-on atténuer la pression sur ce secteur si l'on met plus de six ans pour réaliser 300 logements ? Une chose est sûre, à Boumerdès, rares sont les responsables qui font de cette question un souci. Pourtant, les raisons des lenteurs et les solutions à mettre en œuvre pour les surmonter ne sont un secret pour personne.
Outil de réalisation non performant
Interrogé, un fonctionnaire du secteur tente d'expliquer cet état de fait « par la complexité de la situation juridique du terrain qui attend d'être assaini et le manque d'entreprises performantes et capables de relever le défi. D'où la nécessité de la mise à niveau des entreprises locales pour éviter le recours aux entreprises étrangères pour lancer nos projets ». Dans cette optique, il est utile de rappeler que les entreprises activant au niveau local sont confrontées à une foultitude de difficultés. Parmi celles-ci, l'on peut citer le décret n° 02/250 du 24/07/2002 modifié et complété par le décret présidentiel n° 03/301 du 11/09/2003, portant réglementation des marchés publics qui « oblige les entrepreneurs à payer la caution de bonne exécution, une sorte de fonds de garantie qui devait être versé à la banque comme préalable pour l'obtention des marchés ».
Nos sources notent que « plusieurs entreprises, notamment celles qui ne disposent pas de suffisamment de fonds pour répondre à cette exigence, ont été contraintes de changer leur champ d'activité ces dernières années. Une situation durement ressentie par l'OPGI qui peine à trouver des soumissionnaires à ses projets. Cela surtout lorsqu'on sait que la majorité de nos programmes, notamment ceux dont le nombre de logements ne dépasse pas 50 sont réalisés par des entreprises locales. Car les plus grandes ne soumissionnent que pour les marchés de plus de 500 milliards de centimes », explique-t-on. Après le séisme qui a frappé cette wilaya en mai de la même année, l'Etat a inscrit un programme de 8000 unités pour le relogement des sinistrés de cette wilaya.
Six ans après, des dizaines de familles protestent régulièrement devant les institutions étatiques à cause des retards mis par les autorités pour leur recasement dans des logements digne de ce nom. En mai 2009, à l'occasion du sixième anniversaire, les responsables ont annoncé 7046 unités achevées, dont 7767 sont livrées et habitées. Le reste du programme, soit 954 unités, est en cours dont 340 à Dellys, 144 à Isser, 100 à Cap Djinet, 20 à Keddara, 140 à Khemis El Khechna et 200 à Baghlia. Le plus grand retard a été enregistré dans les deux dernières communes où les travaux tardent toujours à être entamés, pour des raisons que même les élus locaux semblent ignorer.
Comme d'habitude, ces lenteurs sont imputées aux « difficultés d'accessibilité au terrain d'une part et la défaillance de certaines entreprises engagées par l'Etat au lendemain du séisme pour la réalisation dudit programme d'autre part ». En effet, hormis l'entreprise Cosider, aucune autre entreprise locale n'est en mesure de construire les projets dépassant 100 unités. Et même les entreprises chinoises, égyptiennes et turques, affichent parfois une certaine réticence à y investir en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et le manque de garanties de la part des responsables locaux à ce sujet. Le cas de la société chinoise- chargée de réaliser le projet des 248 logts de Souk El Had- qui a plié bagages après l'attentat qui a ciblé sa base-vie, il y a plus de six mois, est un exemple édifiant à cet effet.
Desarroi des familles
Les responsables de ladite entreprise avaient réclamé le renforcement du dispositif sécuritaire comme préalable pour relancer les travaux. Mais, rien n'a été fait depuis, au grand désarroi des familles qui ont nourri l'espoir d'être parmi les heureux bénéficiaires. Malheureusement, à Boumerdès, la fuite de responsabilité et le laxisme des autorités est en passe de s'ériger en mode de gestion. Aucun projet n'est réalisé à temps. Dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009, la wilaya a bénéficié d'un lot de 2500 unités immobilières. Certaines sources, proches de l'OPGI, annoncent près de 500 qui auraient été réceptionnées, 1500 en cours et 520 en souffrance, dont 200 à Thenia, 120 à Larbaâtache et 200 à Dellys.
Nos sources expliquent ce retard par « le manque de matériaux de construction et de main-d'œuvre qualifiée, notamment au niveau des zones rurales… ainsi que par les études que nous avions refaites conformément au nouveau plan de zonage sismique et les nouvelles instructions du ministère de tutelle qui prévoit, par exemple, la suppression des F2 ». Toutes nos tentatives d'obtenir une rencontre avec les responsables de l'OPGI sont restées vaines.


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