Cette institution, qui relève du département ministériel de Nourredine Bedoui, dispose déjà des CRF au niveau des wilayas d'Oran, Aïn-Témouchent, Mostaganem, Boumerdès, Skikda et Annaba. «Ces infrastructures sont destinées aux familles des employés de la Protection civile pour leur permettre de passer des vacances, effectuer des regroupements relatifs à la formation et la mise à niveau du personnel de la Protection civile, déclare le colonel Lehbiri, mais elles devront servir pour exploiter durant les grandes catastrophes qui peuvent surgir au niveau des agglomérations importantes environnantes, leur mise en service accentue l'efficacité dans les interventions de nos éléments», conclut le D.G de la Protection civile. La capacité d'accueil de chaque CRF peut abriter jusqu'à 400 personnes. Une enveloppe financière d'un montant actualisé à 320 millions de dinars avait été allouée à ce projet inscrit en 2010. Chaque infrastructure est pourvue de toutes les commodités. Le CRF devra patienter jusqu'à la réception des équipements et l'achèvement de certains travaux, avant d'ouvrir ses portes. Un espace en jachère à proximité des bungalows attend la réalisation d'une piscine. La crise financière risque de retarder l'échéance. «Les équipages des hélicoptères de la Protection civile avaient bénéficié d'une formation en Angleterre, nous indique le colonel Achour Farouk, sous-directeur des statistiques et de l'information à la DGPC, la qualification des pilotes de notre institution est en voie d'achèvement ici en Algérie, car il faut tenir compte de la spécificité des interventions de la Protection civile, qui se déroulent dans des contextes très défavorables enchaîne-t-il, le sauvetage exige des grandes techniques, que ce soit en mer, dans les montagnes, sur les routes, par conséquent bientôt vous allez voir nos hélicoptères intervenir pour prendre en charge les victimes d'accidents dans des milieux difficiles», précise l'officier supérieur de la DGPC. La création des CRF dans les Hauts- Plateaux ou au sud du pays, est un point qui est au stade de la réflexion. Le colonel Lehbiri avait remis les clefs de 15 logements de fonction construits à Hadjout, il avait inauguré le nouveau siège de la direction de wilaya de la Protection civile à Tipasa, il avait passé en revue le détachement de la colonne mobile de lutte contre les feux de forêt à Chenoua, avant d'inspecter le CRF, pour conclure sa visite officielle par un déjeuner sur la terrasse de l'unité de Cherchell. Le directeur général de la Protection civile a avoué, à l'issue de sa visite, qu'il était un redoutable chasseur de sangliers. Il venait souvent à la wilaya de Tipasa pour «nettoyer» les forêts infestées par le sanglier, à l'origine de ravages dans les champs.
