Les pompiers ont éprouvé les pires difficultés pour accéder à l'intérieur de ces locaux.Il a fallu deux heures aux 21 officiers et 130 sapeurs-pompiers pour venir à bout des flammes. Des mesures de prévention ont été également prises à l'effet d'éviter la propagation du feu aux immeubles et édifices mitoyens Bien qu'aucune victime n'ait été enregistrée malgré son importance, l'incendie qui s'est déclaré jeudi vers cinq heures du matin au marché implanté en plein centre-ville dans les ex-locaux du souk el fellah à Annaba, a ravagé, selon le premier bilan de la Protection civile, 157 commerces de prêt-à-porter et d'électroménager. Très important, ce sinistre a réduit également en cendres 397 stands en armature métallique et toile cirée au niveau du marché de la friperie, jouxtant l'ex-souk el fellah. L'intervention des éléments de la Protection civile a été immédiate et un important dispositif a été déployé, en présence du wali, pour circonscrire cet incendie. Des fumées noirâtres très denses ont rapidement couvert les alentours du centre-ville, entraînant un début d'inquiétude chez la population. Inquiétude accentuée par la circulation à travers les rues de la ville, toutes sirènes hurlantes, de 6 ambulances médicalisées et de 15 engins de la Protection civile qui se rendaient sur les lieux, quelques minutes après de début de l'incendie. Il a fallu deux heures de temps aux 21 officiers et 130 sapeurs-pompiers pour venir à bout des flammes. Des mesures de prévention ont été également prises à l'effet d'éviter la propagation du feu aux immeubles et édifices mitoyens, dont le centre commercial Essalem, l'agence BADR, la sûreté urbaine et la station de bus interurbains. La fermeture de l'artère principale de la ville a plus que perturbé la circulation routière durant le week-end. Du côté des commerçants victimes, c'est l'affolement. Après avoir constaté que leurs biens — estimés à plusieurs milliards de dinars — étaient réduits à néant, ils ont été reçus par le wali qui leur a promis la reconstruction de leurs locaux sinistrés. Dans le même contexte, le chef de l'exécutif local a ordonné la mise en place d'une commission d'enquête pour déterminer les causes de ce grave incendie et éventuellement situer les responsabilités. D'autant plus qu'un témoin oculaire — une femme habitant l'immeuble d'en face – a témoigné que le feu s'est déclaré en deux lieux différents. Ce qui plaide pour un acte criminel. Par ailleurs, ce deuxième grave incendie remet en cause de nouveau la vigilance en termes de sécurité des biens et des personnes en ce lieu commerçant très fréquenté par les citoyens. Une calamité similaire s'était produite en 2004, en ce même lieu, où des milliers de personnes se bousculent quotidiennement à la recherche du nécessaire en habillement. Encore une fois, l'absence de sorties de secours adaptées à ce type d'activité et à l'importance de la surface occupée par ces commerces précaires mérite un temps de réflexion. Il est à souligner que le non-respect des règles de sécurité en ces lieux, y compris celles les plus élémentaires, est de mise. Bien avant, les services de la Protection civile s'étaient opposés fermement à l'implantation de ces stands en toile cirée sans bouche d'incendie et où quatre petits extincteurs jamais entretenus ont été installés. Durant leur combat, les pompiers ont éprouvé les pires difficultés pour accéder à l'intérieur de ce qui aurait pu se transformer en un marché de la mort ; ils ont été contraints d'intervenir à partir de l'extérieur pour circonscrire le sinistre.
