La croissance de l'économie américaine pour le 4e trimestre 2009 a été revue à la hausse, selon le département américain du Commerce. Le nouveau taux, rendu public hier, est supérieur de 0,2% par rapport à la première estimation, soit 5,9% en rythme annuel contre 5,7%. Cette révision à la hausse a eu très rapidement un effet sur le marché pétrolier et les prix ont connu une augmentation, à l'ouverture du marché à New York. Les analystes escomptaient un chiffre similaire à la première estimation. En milieu de journée, les prix du pétrole avaient gagné environ 1,5 dollar par baril par rapport à la clôture de jeudi. Le maintien des prix du pétrole juste en dessous de la barre des 80 dollars le baril était dû surtout à la baisse du dollar, conséquence de la volonté exprimée par la Réserve fédérale américaine de maintenir des taux d'intérêt très bas pendant une longue période encore. La révision à la hausse du taux de croissance de l'économie américaine renforce encore cette tendance à la hausse des prix. Autre bonne nouvelle pour les marchés, le relèvement du taux de croissance du PIB de la Grande-Bretagne pour le 4e trimestre 2009. Selon l'Office des statistiques nationales de Grande-Bretagne, le PIB du Royaume-Uni a augmenté de 0,3% au lieu de 0,1% qui était la première estimation, durant le 4e trimestre 2009. Si ces révisions à la hausse des taux de croissance pour deux économies importantes dans le monde sont positives pour les marchés, le désir du Fonds monétaire international de jouer un rôle de supervision et d'intervention mondiales élargi pourrait encore conforter les marchés et être interprété positivement. C'est hier (vendredi) que le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré dans un discours, publié à l'avance et qu'il devait prononcer devant le comité de Bretton Woods, que son institution allait demander à ses Etats membres de lui accorder un rôle de supervision du système financier mondial pour mieux détecter les risques potentiels. M. Strauss-Kahn a indiqué qu'il pourrait avoir besoin d'un mandat plus clair pour traquer les risques pesant sur la stabilité économique financière mondiale. Il a aussi lancé l'idée d'une nouvelle procédure de surveillance multilatérale qui permettrait que « le Fonds évalue les effets plus larges et systémiques des politiques nationales et les risques associés d'une façon fondamentalement différente ».
