L'annonce en a été faite avant-hier par le premier responsable de la direction de Boumerdès, M. Kara, sur les ondes de la radio locale. Il a invoqué comme raison à cette défection «le manque d'assiettes foncières» pour accueillir les projets qu'attendent 10 200 souscripteurs qui se sont inscrits en 2013. La wilaya a bénéficié d'un quota de 5000 unités immobilières dans le cadre du programme AADL2. Ces logements avaient au début été répartis à travers plusieurs communes de la wilaya. Cependant, vu le manque de terrain, il a été décidé de les regrouper sur deux sites à vocation agricole, dont 3000 à Ouled Moussa et 2000 à Boudouaou. Mais les projets peinent toujours à démarrer. Ainsi, les citoyens de Boumerdès se voient sacrifiés sur l'autel du bricolage des responsables. «Comment ont-ils pu prendre nos inscriptions alors qu'ils n'avaient rien prévu ? Est-ce normal que depuis 2013, ils n'aient pas été capables de trouver une solution à ce problème de terrain ?», s'écrie une citoyenne. Même les projets AADL1 accusent un très grand retard dans la réalisation. Les 4000 souscripteurs de 2001/2002 ont versé le montant de la deuxième tranche il y a quatre ans déjà, mais les chantiers piétinent depuis plusieurs années. En octobre dernier, le directeur de l'AADL de Boumerdès avait fait état de 1000 logements à distribuer avant fin 2016 au niveau de la wilaya, dont 700 à Khemis El Khechna. Mais rien n'a été concrétisé.
