Pur produit de l'Ecole des beaux-arts de Sidi Bel Abbès, Mohamed Krour, une jeune révélation artistique avérée, est considéré à juste titre par bon nombre de ses pairs comme un «plasticien aux talents pluriels». «Il est à la fois, dira à ce propos l'un d'eux, aquarelliste, sculpteur et calligraphe». Rencontré lors d'une magnifique exposition picturale intitulée «Méditation identitaire», qu'il a présentée à la galerie d'art de la maison de la culture Kateb Yacine de Sidi Bel Abbès, l'artiste-peintre se définit, à bien des égards, comme un «infatigable scrutateur, explorant attentivement les multiples facettes de la société algérienne, avec tout ce qu'elle comporte comme spécificités identitaires». Des spécificités sociales, linguistiques, culturelles et relationnelles dont il tire la substance créative qu'il a su retranscrire avec raffinement et subtilité dans un remarquable florilège de tableaux dont le style s'inspire, en grande partie, du symbolisme et de l'expressionnisme. «Miroir intérieur», «Mythes berbères», «Mémoire», «les Oracles», «Mysticisme» et «Ballades nocturnes» sont autant de thèmes savamment illustrés par le jeune plasticien, dont les œuvres se caractérisent singulièrement par la richesse des couleurs éclatantes et l'harmonie des tons, avec, en toile de fond, une profonde sensibilité. Affilié à la fameuse association El Basma, des arts plastiques de Sidi Bel Abbès, Mohamed Krour compte à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives organisées dans plusieurs régions du pays. Il a notamment décroché le Premier prix du Festival national des Ecoles des beaux-arts et des jeunes talents, qui s'est déroulé en 2012 à Mostaganem.