«On veut être payés», tel était l'unique slogan qu'ils n'ont cessé d'entonner le long de ce parcours avant de tenir un rassemblement devant l'entrée du siège du cabinet de la wilaya. Sans débordement et dans le calme, les travailleurs ont par la suite été invités à déléguer des représentants qui ont été reçus par le chef de cabinet du wali en présence du P/APC de Skikda. Au sujet du motif de cette colère, Saâd Lebdioui, responsable de la section syndicale de l'entreprise, dira qu'il est dû au retard enregistré dans le versement des salaires des travailleurs «Cela fait trois mois que nous n'avons pas reçu nos droits. On a à maintes reprises évoqué ce grave sujet avec le maire ainsi qu'avec le directeur de l'entreprise, mais on ne voyait rien venir. Ne pouvant plus supporter de continuer à travailler sans être payés, on a alors décidé de faire cette marche pour attirer l'attention des responsables. Nous avons même lancé un préavis de grève générale pour le 15 août courant au cas où on continuerait à ignorer la délicate situation des 440 travailleurs de l'entreprise». Les travailleurs ont tenu pour leur part à exprimer leur refus de voir l'Econeg considérée comme les autres entreprises de nettoyage. «Nous sommes un Epic communal et les marchés de l'APC devraient nous revenir de droit sans passer par les appels d'offres». Au sujet de la rencontre avec le chef de cabinet du wali et du P/APC, M. Lebdioui dira qu'il a reçu des garanties devant aboutir à désamorcer cette crise. «En principe, nos payes seront virées avant ce 15 août», a-t-il déclaré. Comme le directeur de l'Econeg restait injoignable, le P/APC de Skikda affirmera pour sa part qu'une enveloppe de 8 milliards de centimes allait être versée à l'entreprise dans les quelques jours à venir. A relever cependant que l'Econeg a reçu ces trois dernières années une enveloppe globale de 32,3 milliards de centimes au titre des subventions accordées par la commune. Une somme monstre jamais accordée à cet Epic depuis sa création et qui n'a pas suffi pour autant à assurer au moins les salaires des pauvres employés.