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«Mon livre est une alerte»
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2017

Cette vente-dédicace a rassemblé de nombreux lecteurs et lectrices d'ouvrages de ce médecin psychiatre. Dans une courte pause avec des journalistes de la presse nationale à propos de cet ouvrage, l'auteur dira que «la violence sociale, telle qu'elle est en train d'évoluer, met en danger la paix sociale dans notre pays, car la violence a une logique qui lui est propre, qui va crescendo.
Et lorsqu'elle atteint son maximum, on se retrouve dans une situation d'anomie, ce désordre particulier qui caractérise les sociétés et qui fait qu'il n'y a plus de mécanisme régulateur qui puisse apporter l'apaisement», prévient-il, ajoutant que «de ce point de vue, la paix sociale est menacée, surtout lorsqu'il est ajouté à un désordre institutionnel un recul des institutions de la République…».
A propos de l'apport de son ouvrage en matière d'apaisement à ce phénomène social, Dr Boudarène explique que même si son livre «n'est pas académique, sociologique ou anthropologique, il est certainement le regard d'un psychiatre en tant qu'acteur dans la vie sociale, dans le mouvement associatif. C'est un ouvrage né à partir de mes interviews, interventions, contributions dans la presse nationale et mon observation, qui repose sur des éléments vérifiables, quant à cette dangereuse dérive de notre société.
J'ai consacré beaucoup de pédagogie, en prenant un certain nombre d'éléments tangibles, observés dans la société. En tant que psychiatre et universitaire, j'ai apporté des réponses aux préoccupations du public, puisées dans le quotidien de notre réalité…». L'auteur considère que son ouvrage est une alerte, puisque «j'y épingle le pouvoir politique, la violence qui sévissait avant l'indépendance, mais j'ai voulu situer cette violence à un moment-clé, en évoquant l'assassinat de Ramdane Abane.
Pour moi, c'est le meurtre fratricide originel (comme l'illustre la couverture de l'ouvrage montrant Caïn tuer son frère Abel, suivant le récit biblique). J'ai donc estimé que la Révolution a été profanée à ce moment, et à partir de là, tous les autres meurtres étaient aisés, on a ouvert la porte à la violence et à toutes les dérives qui pouvaient être possibles. Et quand la Charte de Tripoli est venue renier le Congrès de la Soummam, c'était un deuxième meurtre de Abane.
A partir de là, tous les autres meurtres qui ont suivi ont abouti à une véritable violence politique, avec la fermeture du champ politique, une autre violence. Et de ce point de vue, la violence des années 1990 était subséquente à la fermeture du champ politique national, une violence qui a été infligée par le régime au peuple algérien, et elle continue jusqu'à aujourd'hui. Elle est la conséquence de toute la violence passée (hogra, mépris, pauvreté, humiliation, indignité, misère).
Les sociétés primitives, pour éviter des vengeances, avaient trouvé des façons de cristalliser la violence sur quelque chose de particulier, les sacrifices de bêtes par exemple, et cela a plus ou moins marché. Aujourd'hui, nous sommes dans une société extrêmement violente, parce que les mécanismes de défense se sont effondrés.
Les interdits fondateurs pour une paix sociale n'existent plus avec l'absence de l'ordre institutionnel… Et une vie anxiogène d'une société arrange bien le pouvoir, qui, peut-être, l'encourage même. Quand une société a peur, il est plus facile de l'asservir, de la dominer, et, je pense, le système au pouvoir joue là-dessus, pour dominer la société, l'exacerber, la manipuler…
Je pense que la situation peut se dégrader, si le pouvoir n'implique pas la société dans une situation difficile pour proposer des mécanismes à même de l'apaiser. Mais continuer, de la sorte, dans le mépris, l'autoritarisme, le déni de la réalité, il y a quelque chose qui ne va pas…», estime encore Dr Boudarène, ancien député et auteur de deux autres ouvrages et de nombreuses contributions sur la vie politique et sociale en Algérie.


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