La wilaya de Médéa, à vocation agropastorale, n'a pas été épargnée par l'apparition ces derniers temps du spectre de la contamination des maladies animales dites «fièvre aphteuse» et «peste des petits ruminants», où le premier foyer s'est déclaré à la mi-décembre dernier dans la localité de Ouled Mareuf, se situant à l'extrême sud-est de la wilaya de Médéa, limitrophe avec celle de Birine, relevant de la wilaya de Djelfa. Les services de l'inspection vétérinaire de la DSA de Médéa ont dès lors procédé à des prélèvements sanguins en vue de déterminer la cause pathologique exacte de la mort des 24 agneaux signalée au tout début. Dès que les résultats ont confirmé un foyer de la peste des petits ruminants (PPR), des mesures préventives, confirme-t-on, ont été prises immédiatement, notamment avec l'interdiction de tout mouvement de bétail, que ce soit à l'intérieur ou hors de la wilaya, avec évidemment la fermeture, depuis le 3 janvier dernier, des neuf marchés à bestiaux de la wilaya sur arrêté du wali. Aussi, il a été conseillé dans un premier temps, en attendant l'arrivage du fameux vaccin, aux exploitants dont l'élevage a été touché ou suspecté par la maladie, d'incinérer les carcasses mortes, tout en nettoyant à la chaux les écuries, les alentours et les moyens de transport des animaux et d'éviter également l'abreuvage collectif du cheptel, pour éliminer toute bactérie susceptible de propager la contamination de la maladie au sein des troupeaux d'ovins et de caprins sains. Selon le chef de l'inspection vétérinaire de la DSA de Médéa, Mohamed Slama, des dispositions urgentes ont été prises avec la mobilisation de tout l'effectif de médecins vétérinaires exerçant au sein du secteur public et dans des cabinets privés pour faire face à la propagation de cette maladie animale dévastatrice. Notre interlocuteur nous fait part que jusqu'à présent 13 foyers ont été recensés, touchant 145 têtes d'ovins, dont 108 cas de mortalité et ceci à travers 12 communes se situant au sud de la wilaya spécifiquement à vocation pastorale. Dans le même contexte, l'inspecteur vétérinaire lance un appel à tous les éleveurs pour se montrer coopératifs et compréhensifs et garder leur sang-froid et leur calme afin de surmonter cette crise, dans l'intérêt de tout le monde. Car, dit-on, depuis l'annonce du ministre de l'Agriculture, à Djelfa, concernant l'indemnisation du cheptel décimé, on ne cesse de se ruer vers les services de l'inspection vétérinaire pour faire des déclarations parfois suspectes de pertes d'animaux par la maladie, sans pour autant donner de justification. C'est une véritable cacophonie qui s'est installée entre le vrai et le faux. Enfin, il est à rappeler que la wilaya de Médéa compte un important cheptel s'élevant à 855 132 têtes d'ovins et 95 800 de caprins, dont la majeure partie se trouve dans la région steppique du sud de la wilaya de Médéa.