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journée mondiale de l'eau : Traiter les eaux usées pour préserver le Chenoua
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2010

Le défi du XXIe siècle ne consiste pas uniquement à trouver de l'eau pour échapper à la sécheresse, mais consiste en la conservation d'une eau propre et saine. Après avoir opté pour différentes techniques afin de s'approvisionner, l'urgence est dans l'assainissement. L'exemple nous est donné dans l'une des stations de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) les plus performantes du pays : Tipasa.
Parcours d'une eau polluée
La Step de Tipasa est un important ouvrage qui se fond dans la nature, entre le gigantesque mont Chenoua et l'immense étendue bleue de la Méditerranée. Les eaux usées sont recueillies dans un puisard construit à l'entrée de la station de traitement et d'épuration des eaux usées. Chaque jour en saison hivernale, un volume variant entre 4000 et 5000 m3 se jette dans ce puisard. Ces eaux polluées, débitées par les réseaux d'assainissement des communes de Tipasa et de Nador, sont noirâtres et dégagent des odeurs nauséabondes. Elles transitent par le puisard et passent par le grillage grossier et le grillage fin, avant d'escalader quelques dizaines de centimètres à l'aide de pompes d'aspiration et de relevage pour plonger dans un réservoir.
Les opérations de dessablage et de déshuilage de cette eau polluée sont aussitôt entamées au niveau de ce 1er ouvrage d'une capacité de 5000 m3. Le bassin est de forme circulaire. Le nettoyage de cette eau s'effectue par l'envoi de l'air lift qui remue le sable se trouvant au fond de ce réservoir. Le sable fin pollué est récupéré par un racleur. L'huile flotte par ailleurs puis elle est déversée dans un regard d'une capacité de 3 m3. C'est la première étape du processus. A proximité de ce réservoir, est installée une benne dans laquelle est stocké le sable aux différentes couleurs qui sera expédié au CET (centre d'enfouissement technique) de Tipasa, tandis que les huiles et les graisses usagées sont enlevées une fois par mois par les citernes de Naftal.
Un autre fût est rempli de déchets, notamment des bouchons et des sachets d'emballage en plastique, divers gobelets, des petits emballages de boissons alcoolisées, des feuillages d'arbres, du papier et du carton. Ces ouvrages de la STEP ont été construits au milieu des espaces verts dépolluants qui absorbent toutes les mauvaises odeurs. Au bout d'un quart d'heure, l'eau usée est débarrassée de tout objet et liquide polluant, mais garde toujours cette couleur noirâtre et chocolat foncé. Néanmoins, le by-pass est opérationnel quand l'oued est en crue. Dans cette situation exceptionnelle, le processus d'épuration des eaux usées risque d'être perturbé par la présence de gros déchets charriés par les eaux pluviales. Après avoir subi les examens de prétraitement, l'eau usée aux couleurs rougeâtre et noirâtre demeure chargée de matières en suspension et de matières organiques. Elle est dirigée vers le bassin d'aération d'une capacité de 10 500 m3. Ce second ouvrage, appelé bassin biologique ou bassin d'aération, dispose de suppresseurs de dessablage et de déshuilage et d'un groupe électropompe tournant. Ce grand bassin contient des bactéries (boue active, ndlr) appelées escherichia coli.
Les bactéries aiment la lumière
Ces bactéries, estimées à plusieurs centaines de millions, vivent dans ce bassin grâce à la présence de lumière et d'oxygène, elles provoquent l'oxydation de la matière organique pour dégrader la pollution de l'eau. Le séjour de l'eau dans ce bassin d'aération est de 48 heures, séjour qui leur permet de se revigorer en liquide précieux. Les 6 aérateurs de surface fonctionnent à tour de rôle, pour garantir une aération continue dans ce bassin rectangulaire, considéré comme le poumon de la STEP. De petites mousses rougeâtres surfent sur la surface du bassin d'aération. C'est ainsi que s'achève la seconde étape du traitement des eaux usées avant la 3e. Après son séjour dans le bassin d'aération, l'eau de couleur rougeâtre et chocolat se dirige vers le répartiteur qui l'oriente vers l'un des deux bassins de décantation. Au milieu de ce 3e ouvrage de la STEP, se trouve une « jupe », un casier conique, en forme inclinée des deux côtés.
La boue se sépare de l'eau pour aller se reposer au fond de la jupe. Le racleur continue à tourner lentement. L'eau épurée, incolore de surcroît, s'achemine par quantités microscopiques dans un rythme lent vers les chicanes pour quitter la STEP et reprendre son chemin initial dans le lit de l'oued avant de se jeter dans la mer. Le racleur récupère par la suite la boue qui se trouve au fond du bassin de décantation. A l'aide d'une vanne télescopique, les kilogrammes de boue sont à nouveau dirigés vers le bassin d'aération pour être recyclés. Les quantités de boue récupérées à partir des eaux polluées sont alors ramenées vers l'épaississeur.
Ce 4e ouvrage de la STEP est l'ultime étape du processus qui consiste à traiter cette boue, d'abord par sa déshydratation (naturelle et mécanique) et ensuite, son mélange avec le polymère. Le laboratoire d'analyses effectue les prélèvements de cette eau depuis son introduction dans la STEP jusqu'à sa sortie. Il surveille le taux de pollution de cette eau tout au long du processus. En cas de problème, la direction de l'environnement est immédiatement alertée sur les anomalies. La STEP de Tipasa a été certifiée ISO 14001. Cet équipement vient d'être classé en tête des STEP de tout le pays. Son activité aujourd'hui permet de préserver les plages du Chenoua de toutes les pollutions produites par les déversements des eaux usées. La STEP du Chenoua s'est illustrée par une meilleure organisation dans sa gestion interne en matière de protection de l'environnement.


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