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L'agonie d'un autocrate
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2017

Les manifestants ont répondu à l'appel des anciens combattants du Zimbabwe, de mouvements de la société civile, dont le mouvement This Flag du pasteur Ewan Mawarire, un des acteurs d'une fronde anti-Mugabe réprimée en 2016 par les forces de sécurité. Le mouvement de protestation intervient après une semaine de crise politique, où l'armée a pris le contrôle du pays et assigné à résidence le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1980.
L'intervention de l'armée représente un tournant dans le long règne de Robert Mugabe, marqué par la répression de toute opposition et une grave crise économique. Le chef d'Etat se retrouve de plus en plus isolé, abandonné par ses alliés les plus précieux : après l'armée et les anciens combattants, les sections régionales du parti présidentiel de la Zimbabwe, African National Union-Patriotic Front (Zanu-PF), l'ont à leur tour lâché vendredi et demandé son départ. Les soldats étaient présents hier dans les rues de la capitale, mais cette fois-ci pour marquer leur solidarité avec les manifestants.
Dans la nuit de mardi à mercredi, l'armée est intervenue à Harare en soutien à Emmerson Mnangagwa, limogé une semaine plus tôt de son poste de vice-président. Elle a placé en résidence surveillée le président Mugabe. Vendredi, il a fait sa première apparition publique depuis le coup de force militaire, lors d'une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare, mais n'a pas fait de discours. L'armée s'est félicitée vendredi d'avoir enregistré des «progrès significatifs» dans la purge qu'elle conduit contre des proches du couple présidentiel. Dans la ligne de mire de l'armée se trouve le groupe dit des G40, une faction de la Zanu-PF qui soutient la Première dame, Grace Mugabe, et ses ambitions présidentielles.
C'est elle qui a fait tomber Emmerson Mnangagwa, devenu un concurrent dans sa course à la succession du Président. «La partie est finie», a déclaré vendredi le chef des anciens combattants de la guerre d'indépendance, Christopher Mutsvangwa. «Il doit démissionner. Nous pouvons finir le travail commencé par l'armée», a-t-il indiqué en appelant à la mobilisation des anti-Mugabe. Fort de l'intervention de l'armée, Emmerson Mnangagwa, qui a fui le pays après son éviction, est rentré au Zimbabwe jeudi. Il n'est pas encore apparu en public, mais son nom circule pour prendre la direction d'une éventuelle transition politique.
Situé dans le sud de l'Afrique, le Zimbabwe partage ses frontières avec le Botswana, le Mozambique, l'Afrique du Sud et la Zambie. En 1889, l'homme d'affaires Cecil Rhodes, à la tête de la British South Africa Company (BSAC), prend le contrôle administratif de la région. La nouvelle Rhodésie du Sud devient désormais une colonie britannique. En 1923, prend fin le mandat de la BSAC.
La colonie britannique, la Rhodésie du Sud, est dotée d'un gouvernement blanc autonome. En novembre 1965, Ian Smith, Premier ministre du gouvernement blanc, déclare unilatéralement l'indépendance de la Rhodésie du Sud et rompt avec le Royaume-Uni, qui exige une participation des Noirs au gouvernement comme préalable à l'indépendance. Seule l'Afrique du Sud de l'apartheid reconnaît officiellement la colonie sécessionniste.
En 1969, le gouvernement adopte une nouvelle Constitution, limitant l'accès des Noirs au pouvoir. Dès lors, la guérilla, menée par les groupes nationalistes de la ZANU et du Zimbabwe African People's Union (ZAPU), prend de l'ampleur. En 1979, la conférence constitutionnelle de Lancaster House prépare la formation d'un gouvernement noir. Garantis par la Grande-Bretagne, ils prévoient entre autres le transfert de pouvoir à la majorité noire et la redistribution des terres. Un échéancier assorti d'indemnisations devait accompagner ce processus parrainé par Londres. La minorité blanche bénéficie de garanties de non-expropriation pendant dix ans. Une amnistie générale est proclamée pour tous les crimes commis entre 1965 et 1979.

De l'indépendance aux fêlures
Ces accords se transformeront en contentieux entre Harare et Londres. Harare reproche à Londres de ne pas avoir tenu ses promesses lors de l'indépendance. En effet, les accords de Lancaster House prévoyaient notamment un soutien financier à l'indispensable réforme agraire. Mais celui-ci n'est jamais arrivé. De son côté, Londres reproche à la Zanu-PF d'exercer une dictature.
En 18 avril 1980, est proclamée l'indépendance du pays qui s'appelle désormais le Zimbabwe.
En 1991, est adopté le programme d'ajustement structurel de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). La Zanu-PF opte pour l'économie de marché. En février 2000 est rejeté, lors d'un référendum, le projet d'une nouvelle Constitution confectionné par le président Mugabe. Durant la même période, le président engagé dans un bras de fer avec les fermiers blancs et face à l'opposition emmenée par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), du syndicaliste Morgan Tsvangirai, ont entamé la popularité du vieux leader. Les sanctions internationales ne tardent pas pour étouffer le pays.


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