Les commerçants appliquent la vente concomitante sur le client. A Souk El Tenine, cette semaine, acheter le lait ordinaire doit être accompagné d'un sachet de «lait de vache» à 50 DA. A Tizi Ntléta, les consommateurs font la queue à partir de 6 heures pour s'approvisionner en lait. Le distributeur ne passe qu'une à deux fois par semaine, rapporte-t-on. A Ouadhias centre, le lait ordinaire ne se trouve dans aucun commerce. «La pratique du sachet sous le manteau refait surface», déplore un père de famille. Ces dysfonctionnements dans la distribution sont expliqués par les responsables du secteur par «le manque de poudre de lait». Ahcene Belhadji, chef de service de l'organisation du marché et de l'information économique à la direction du commerce de Tizi Ouzou, nous a déclaré récemment : «A l'origine de ces perturbations, il y a la réduction du quota de poudre de lait accordé à notre wilaya par l'Office national interprofessionnel du lait de poudre. Il a été découvert que la poudre de lait allait dans d'autres circuits. On a aussi constaté qu'il y a des dysfonctionnements dans les circuits de distribution. Notre direction a pris des mesures pour assurer un approvisionnement régulier du marché local. La rareté est aussi provoquée par les cafés maures, qui consomment une bonne partie du lait destiné aux ménages. Dans ce sens, un arrêté est en voie d'élaboration pour l'interdiction de l'utilisation du lait ordinaire par les cafetiers». M. Belhadji rappellera que la wilaya de Tizi Ouzou compte quatre laiteries privées. Selon le même responsable, la wilaya de Tizi Ouzou reçoit un total de 1213 tonnes de poudre de lait par mois et les quatre unités produisent 498 500 litres (sachets) de lait par jour. La distribution de ce demi-million de litres est assurée par 135 distributeurs.