Depuis la tribune du Conseil de sécurité des Nations unies à New York, l'Algérie a réaffirmé avec force, lundi 30 juin 2025, son attachement indéfectible à la cause palestinienne et à la solution à deux Etats.Par la voix de son représentant permanent adjoint, M. Toufik Laid Koudri, elle a appelé à ce que la conférence internationale sur cette solution, initialement prévue du 17 au 20 juin avant d'être reportée en raison de l'attaque sioniste contre l'Iran, constitue un véritable point de départ pour une action sérieuse en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien souverain avec El-Qods pour capitale. Dans son intervention lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, M. Koudri a souligné que la résolution de la question palestinienne est non seulement une nécessité morale, mais aussi un impératif pour préserver l'ordre international. Il a mis en garde contre l'inaction, soulignant que l'oppression continue du peuple palestinien mine les fondements mêmes du droit international. Le diplomate a dénoncé la logique de force adoptée par l'entité sioniste, qui « outrepasse constamment les limites du droit international », citant notamment la non-application flagrante de la résolution 2334 du Conseil de sécurité. Il a qualifié cette attitude de recours à la « loi de la jungle », où le plus fort impose sa volonté au détriment des plus faibles, sapant ainsi toute perspective de paix dans la région. Présentant un bilan accablant de l'agression sioniste contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023, M. Koudri a évoqué le lourd tribut payé par la population palestinienne : 56.531 martyrs et 133.642 blessés. « Ce ne sont pas de simples chiffres, ce sont des vies, des noms, des rêves brisés par des armes qui ne distinguent ni murs ni enfants », a-t-il déclaré, en soulignant l'ampleur des souffrances infligées à une population civile. Le représentant algérien a exhorté le Conseil de sécurité à assumer pleinement ses responsabilités, face à une situation qui exige des mesures urgentes, concrètes et courageuses, loin des condamnations de principe et des résolutions restées lettre morte. Prenant la parole à son tour lors de la même séance, à l'occasion du vote pour la prolongation du mandat de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) au Moyen-Orient, le vice-coordinateur politique de la Mission permanente de l'Algérie, M. Ahmed Sahraoui, a pointé du doigt l'expansion militaire continue de l'entité sioniste en Syrie, qui dépasse désormais la zone de séparation, jusqu'au bassin du Yarmouk et au mont Hermon (Jabal El Seikh). M. Sahraoui a déploré la paralysie du Conseil face aux violations répétées de l'occupant, appelant à des actions concrètes. Il a notamment dénoncé le fait que les crimes documentés par le secrétaire général dans son rapport ne soient même pas mentionnés dans la résolution adoptée. Il a également souligné que l'Algérie a voté pour la résolution par conviction quant à l'importance de maintenir la stabilité dans la région, tout en regrettant qu'elle occulte les multiples exactions subies par les populations civiles. En conclusion, l'Algérie a réitéré sa position de principe : le Golan syrien est un territoire occupé, et toute tentative de modifier son statut est nulle et non avenue. Elle a appelé une nouvelle fois le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités face à l'impunité persistante de l'occupant.