Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué qu'il était nécessaire de limiter l'utilisation du droit de veto au sein du Conseil de sécurité. «L'ONU est un groupe très large. Et il y a un problème fondamental, qui est le Conseil de sécurité». Ce dernier «n'a aucune légitimité pour représenter le monde d'aujourd'hui», a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à la chaîne espagnole TVE. Selon Antonio Guterres, il faudrait augmenter le nombre de membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité. «A mon avis, la limitation du droit de veto serait utile dans certaines circonstances absolument inacceptables, comme le risque de génocide», a-t-il ajouté. Le secrétaire général a avoué que de telles réformes sont difficiles à mettre en œuvre et que le Conseil de sécurité avait un «problème d'efficacité». Le Conseil de sécurité de l'ONU compte dix membres non permanents, dont cinq Etats changent chaque année dans le cadre de la rotation. Contrairement aux cinq membres permanents (Russie, Royaume-Uni, Chine, Etats-Unis et France), ils ne disposent pas du droit de veto. L'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a dénoncé récemment l'utilisation abusive du droit veto par les membres permanents du Conseil de sécurité, notamment les Etats-Unis, qui ont eu recours, à maintes reprises, à cette pratique dans le cadre du génocide sioniste en cours contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.