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«La mondialisation de Seat se fera via l'Algérie»
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2018

Il a commencé sa carrière chez Renault, avant de rejoindre Toyota Europe, puis le groupe Fiat, où il a exercé la fonction de directeur des unités commerciales de Lancia, Fiat et Alfa Romeo, de CEO d'Abarth, et de directeur général de marketing du groupe Fiat. De Meo a rejoint le groupe Volkswagen en 2009 en tant que directeur de marketing de la marque et du groupe Volkswagen, avant de devenir membre du comité de direction des ventes et marketing chez Audi AG et, depuis 2015, patron de Seat.
– Les ventes de Seat ont augmenté de 15% l'année dernière et vos bénéfices sont en hausse. A quoi devez-vous le succès de Seat ? Et comment allez-vous soutenir cette croissance jusqu'en 2020 ?
Seat a réalisé un bénéfice après impôts de 281 millions d'euros en 2017, soit 21,3% de plus qu'en 2016. Ce sont des résultats exceptionnels. Nous pouvons en être heureux, mais nous ne sommes pas tout à fait satisfaits, car nous voulons toujours faire mieux. Ensemble, nous avons clôturé une période de consolidation et désormais notre regard est dirigé vers l'avenir, avec l'ambition de grandir davantage.
Pour soutenir cette croissance, nous allons lancer une nouvelle voiture tous les six mois jusqu'en 2020. Les deux premiers véhicules seront la Seat Tarraco et la Cupra Ateca, qui seront mis en vente à la fin de 2018. L'année prochaine, la nouvelle génération Seat Leon sera disponible chez les concessionnaires avec deux variantes : le modèle à cinq portes et la version familiale ST.
En 2020, Seat lancera son premier véhicule entièrement électrique, produit sur la plateforme MEB du groupe Volkswagen. Toujours en 2020, nous présenterons le troisième SUV (Sport Utility Vehicle) dans la gamme de modèles Seat.
– Vous avez mentionné votre premier véhicule électrique d'ici 2020. Pourquoi attendre si longtemps ? Etes-vous à la traîne sur les véhicules électriques ?
La transition vers le véhicule électrique sera très difficile pour tout constructeur automobile et devra être rentable et durable. Notre objectif au cours des prochaines années est de passer de trois technologies actuelles (essence, diesel et GNV) à six, en ajoutant des hybrides légers, des hybrides rechargeables et des systèmes entièrement électriques dans toute la gamme.
Dans deux ans, Seat disposera d'un véhicule entièrement électrique dans sa gamme avec une autonomie de 500 kilomètres, en plus de la version hybride rechargeable de la Leon.
– Que voulez-vous dire par services de mobilité et comment vont-ils rapporter de l'argent à Seat ?
Notre stratégie 2025-2030 repose sur un tout nouveau paysage de services de mobilité. Outre les moteurs traditionnels, nous devons ajouter des services de mobilité. Nous voulons être des acteurs-clés de cette révolution de la mobilité.
Nous avons réorganisé notre structure en un groupe avec plus de marques, comme Xmoba, une nouvelle société dont l'objectif principal est d'identifier, tester, vendre et investir dans des projets qui contribuent à stimuler de nouvelles solutions qui améliorent la mobilité future, et Metropolis LAB Barcelona, qui a pour cible d'analyser et rechercher des solutions intelligentes pour relever les défis auxquels fait face la mobilité future.
Notre intention avec cette position est de combiner le meilleur pour une structure d'entreprise solide, agile, flexible et bénéficiant de toute la rapidité des start-up.
– Le groupe Volkswagen se prépare à la prochaine électromobilité. Est-il possible de savoir quand les voitures électriques, avec le logo Seat, seront sur les routes ? La marque considère-t-elle d'autres groupes motopropulseurs alternatifs comme des hybrides rechargeables, des hybrides, etc. ?
2020 sera l'année de l'électrification de Seat avec le lancement d'une version hybride rechargeable de la nouvelle Seat Leon, qui sera produite dans l'usine de Martorell avec une autonomie d'au moins 50 kilomètres, ainsi que le premier véhicule entièrement électrique de la marque, fabriqué sur la plateforme MEB du groupe Volkswagen.
Le premier véhicule électrique de Seat, qui a été visionné en images vidéo lors de la conférence de presse, sera proposé à des prix compétitifs, avec une portée allant jusqu'à 500 kilomètres et équipé des systèmes de connectivité et d'info-divertissement les plus avancés du marché et des aptitudes de conduite autonome de niveau 2 au minimum.
– Actuellement, quel est le marché le plus important pour vous ? Envisagez-vous de vous lancer sur d'autres marchés ?
Le plus grand souhait pour cette année et également le plus grand défi c'est de rendre Seat plus indépendant du marché européen. L'entreprise opère dans plus de 80 pays, mais seulement 15% des ventes sont réalisées hors Europe. En ce sens, les régions de croissance stratégique sont l'Afrique du Nord, où Seat mène le projet d'assemblage de véhicules du groupe Volkswagen en Algérie, en Amérique latine et au Mexique, où la société étudie la faisabilité de la production.
En outre, des marchés ont été récemment ouverts en Norvège et en Nouvelle-Zélande, ce qui rend l'entreprise présente sur les cinq continents. Seat participe également à la joint-venture entre Volkswagen Group China et JAC en apportant son soutien technique et son savoir-faire en matière de R & D et de design.
– En tant que constructeur automobile, quelles sont, selon vous, les conditions de réussite du développement d'une véritable industrie automobile en Algérie ?
Il faut, pour développer l'industrie automobile dans le pays, une structure de fournisseurs performante, en termes quantitatifs et qualitatifs. Des composants de haute qualité provenant de partenaires locaux sont en effet une condition préalable à la compétitivité. Il nous faudra ainsi, en collaboration avec l'administration algérienne, faciliter et encourager leur installation sur le territoire.
– Vous avez été désigné par le groupe Volkswagen pour mener votre projet industriel en partenariat avec le groupe Sovac Algérie. Après le démarrage, avec l'assemblage de quelques modèles du groupe, peut-on savoir quelles seront les prochaines étapes concernant ce projet ?
L'Afrique du Nord est une zone de croissance naturelle pour une marque comme Seat, qui est dans une phase d'internationalisation. Pour la première fois dans notre histoire, il y a une possibilité de mondialiser Seat et c'est une chance qui nous est offerte et que nous voulons saisir. Nos objectifs pour 2018 sont d'augmenter notre volume de production et apporter de nouveaux modèles à Relizane, comme la Leon ou notre nouveau modèle, l'Arona.
– Vous avez déclaré récemment que Seat vise à promouvoir la technologie GNC (gaz naturel comprimé) en Algérie. Avez-vous eu, dans ce cadre, une manifestation d'intérêt de la part des autorités algériennes ?
En 2018, nous allons continuer de développer cette technologie et lancer l'Arona alimentée au gaz naturel comprimé, ce qui étendra la gamme de GNC de Seat qui comprend actuellement la Mii, l'Ibiza et la Leon.
Et c'est précisément pour envisager le déploiement du GNC en Algérie, dans un premier temps pour les bus et les véhicules commerciaux, que j'avais rencontré Abdelmoumen Ould Kaddour, le PDG de Sonatrach, lors de ma visite à Alger en janvier dernier.
– Parmi les trois tendances majeures de l'industrie automobile figurent l'électrification, l'autonomie et la connectivité. Seat s'engage à se positionner dans la connectivité et veut gagner sa place de référence dans ce domaine. La marque a annoncé que plusieurs nouvelles technologies de connectivité seront intégrées dans ses modèles prévus pour 2018 et 2019. Où en êtes-vous dans cette stratégie ?
Seat vit la transformation numérique de l'entreprise dynamisée par l'équipe EasyMobility. Cette équipe numérique transversale construit, transforme, initie le futur et dynamise la nouvelle façon de penser de Seat. La vision de Seat dans le secteur automobile est d'offrir des voitures en tant que service, autant qu'un produit — des produits aux services de mobilité.
Cette vision est au cœur de la transformation numérique de Seat. Par exemple, Seat sera le premier constructeur automobile à intégrer Shazam dans ses voitures. Cela commence dès avril 2018. Nous avons également un partenariat avec Amazon Alexa.
– Sous votre direction, l'entreprise est sujette à la plus grande offensive de produits dans l'histoire de la marque. En 18 mois, vous avez lancé quatre nouveaux modèles (Ateca, Leon, Ibiza et Arona). Seat est l'une des marques à la croissance la plus rapide en Europe. Qu'est-ce qui a rendu les produits Seat si attrayants ces dernières années ?
De 2013 à 2017, Seat a investi plus de 3,3 milliards d'euros, principalement dans sa plus grande offensive produit à ce jour, ainsi que dans le développement de nouveaux services pour atteindre l'objectif de numérisation, de connectivité et de mobilité intelligente.
Les résultats 2017 sont le fruit d'un développement équilibré de tous nos modèles. Aujourd'hui, nous disposons de l'une des gammes les plus jeunes du marché, un peu plus de trois ans en moyenne, qui couvre tous les segments pertinents en Europe avec des produits de classe supérieure.
En quelques années, nous avons transformé Seat en une marque pertinente pour la grande majorité des clients européens.
Aussi, avec le lancement de l'Ateca en 2016, l'expansion de la marque dans la catégorie des SUV a débuté, et de nouvelles opportunités ont été ouvertes à Seat dans un segment qui a connu une croissance ininterrompue au cours des dernières années. Nous avons l'intention de poursuivre notre offensive produit en 2018 avec le lancement du Tarraco, le troisième SUV de Seat.
– Qu'est-ce qui vous a poussé à décider de «l'indépendance» de Cupra de la marque Seat ?
Cupra représente une excellente opportunité pour Seat, pour ses clients et pour notre activité. C'est un projet qui a émergé comme un rêve d'un groupe de personnes qui cherchait un moyen de conquérir un nouveau public de passionnés d'automobile.
Avec cette décision, la société cherche à diversifier son activité et à développer de nouveaux modèles qui peuvent s'avérer rentables et contribuer à renforcer davantage son compte des résultats.
L'ambition de la marque Cupra est de doubler ses ventes dans les quatre ou cinq prochaines années, en concentrant son modèle économique sur quatre domaines principaux : la distribution, les partenariats, la concurrence et les produits.


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