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Flash-back de Chawki Amari. Le temps des geôliers
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2010

Années 60, l'indépendance. Années 70, les tracteurs soviétiques, les bottes militaires et les pattes d'éléphant.
J'ai eu 20 ans au milieu des années 80, mais c'était quoi ? Comme dans les films des années 20 produits ailleurs ; des Souks El Fellah étatiques vides de produits et de sens. Un FLN unique qui siégeait avec des lunettes noires, gagnait des élections uniques contre lui-même, le tout retransmis en différé surveillé par des journaux publics à sens unique, spécialisés dans les « unes » du style « la campagne labours semailles est un succès ». Ou encore la SM, sécurité militaire, qui traînait dans les cafés pour interdire le débat politique, ramasser les opposants et les chats noirs ou terroriser les intellectuels. On s'amusait quand même et on pouvait nager au Club des Pins alors que les parasols n'existaient pas, soupçonnés d'être une invention de l'impérialisme destinée à cacher le soleil du Sud. Mais il fallait connaître un ministre pour avoir une plaquette d'œufs ou une baguette de pain après 10 heures du matin et surtout, pour savoir ce qui se passait dans notre propre pays ou pour avoir l'autorisation de dire non. Du point de vue des libertés, ces cauchemardesques années 80 finissent heureusement en beauté ; révolte d'octobre 88 puis arrivée au pouvoir des réformateurs avec leur chef de file Mouloud Hamrouche, travaillant sous la caution du président Chadli.
A l'issue du plus beau coup de balai jamais opéré jusqu'à aujourd'hui, les énergies se libèrent pour des années euphoriques, sur l'idée que la société peut se gouverner elle-même et faire avancer tout le pays sans le contrôle stérilisant de l'Etat et du régime qui l'a pris en otage. Ouverture de l'information, du commerce extérieur et de l'échiquier politique, des libertés d'association et de manifestation, déverrouillage administratif, un vent de liberté sans précédant souffle sur le plus beau pays du monde, qui chante, exporte du raï et des idées, fleurit et se retrouve. L'orage suit, qui va se retourner contre tout le monde. La victoire plus ou moins poussée du FIS, le sang fratricide versé par bidons entiers et le retour aux affaires de l'ancienne garde, résolument liberticide. J'ai eu 30 ans en pleine guerre, 35 ans dans une prison et 40 ans dans un bureau de vote désert, pensant à mes filles parties ailleurs parce que leur mère a jugé invivable cette terre, touchée dans sa chair par le terrorisme. Depuis les années 90, tous les gouvernements qui ont succédé à Hamrouche parlent de réformes sans jamais avoir eu l'intention d'en faire. Depuis les années 90, tout sent le moisi, à l'image de l'actuel gouvernement, craintif et sclérosé, dirigé par un highlander gérontophile coincé dans les années 70 comme dans un costume étriqué de l'unité de production locale de l'armée. Quel est le plus beau cadeau qu'un dirigeant puisse offrir à son peuple ? Des bananes et de l'eau ? Non, puisque même les singes en ont. Oui, des libertés. Mouloud Hamrouche et Chadli Bendjedid les ont offertes. Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Bouteflika n'y pensent même pas. Chadli a été déposé, Hamrouche aussi. Tout comme les réformes.


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